L’arrêt de la Cour constitutionnelle réhabilitant le gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongolia Lebabonga, continue de susciter des réactions sur l’échiquier politique provincial.
Parmi les voix les plus audibles, celle de l’ingénieur Mathieu Sengi, acteur politique et jeune notable de la Tshopo, qui s’est exprimé lors d’une interview accordée à la presse ce dimanche 28 décembre.
Pour Mathieu Sengi, cette décision de la Haute Cour marque un tournant décisif pour la province. Il estime que la Tshopo, tout comme l’ancienne Grande Orientale, aspire aujourd’hui à un climat apaisé, favorable au développement. « Les turbulences n’ont plus leur place », affirme-t-il, saluant une décision qui, selon lui, s’impose à tous.
Juriste de formation, il dit prendre acte de l’arrêt et félicite la Cour constitutionnelle pour avoir dit le droit.
L’acteur politique affirme n’avoir éprouvé aucune surprise face à cette issue. À ses yeux, la décision s’inscrit dans la vision du Chef de l’État, qu’il décrit comme un homme épris de paix, de justice et de développement. « Quand l’homme est en paix, tout ce qui l’entoure l’est aussi », soutient-il, évoquant un climat de réconciliation désormais perceptible au sommet de l’État comme à la base.
Interrogé sur l’avenir des relations entre le gouvernement provincial, l’Assemblée provinciale et la société civile, Mathieu Sengi plaide pour une collaboration responsable.
Il minimise les tensions passées, les qualifiant de simples divergences de procédure. « La Cour a tranché. Le gouverneur est réhabilité, l’Assemblée a joué son rôle. Maintenant, il faut travailler ensemble pour développer la province », insiste-t-il.
Dans un discours rassembleur, il appelle toutes les communautés de la Tshopo Lokele, Basoko, Bambole et autres à dépasser les clivages politiques et identitaires. Pour lui, l’avenir de la province repose sur l’unité et l’acceptation mutuelle, malgré les divergences.
Face aux craintes de règlements de comptes, Mathieu Sengi se veut rassurant. Il recommande la retenue, le pardon et la cohésion. Convaincu du caractère pacifique des autorités provinciales, il exhorte les notables à jouer pleinement leur rôle d’unificateurs.
Usant d’une métaphore forte, il compare la Tshopo à ses rivières Lindi, Tshopo et Congo qui s’alimentent mutuellement pour ne former qu’un seul cours de vie.
Pour l’ingénieur Sengi, la réconciliation n’est plus un vœu, mais une réalité en marche. « La Cour a dit le droit. Et le droit permet de se pardonner et de vivre ensemble, comme dans une famille », conclut-il.
Rédaction.
