L’Assemblée provinciale de la Tshopo a officiellement clôturé, ce lundi 29 décembre 2025, sa session ordinaire de septembre dans une atmosphère jugée globalement satisfaisante, malgré un contexte politique marqué par de fortes tensions institutionnelles.
Comme le veut la tradition parlementaire, la cérémonie de clôture a été marquée par le discours du président de l’organe délibérant, le docteur Mateus Kanga Londimo. Une adresse solennelle dont la portée politique et fédératrice a été vivement saluée par le député provincial Freddy Yuma, élu de Kisangani, qui affirme avoir pris part à l’ensemble des 22 plénières organisées au cours de cette session.
Face à la presse, l’élu de Kisangani a particulièrement mis en avant la qualité du message livré par le président de l’Assemblée, qu’il qualifie de lecture politique lucide et sans complaisance d’une session agitée, notamment par des pétitions visant quatre membres du bureau ainsi que par la motion de défiance contre le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga.
Pour Freddy Yuma, le discours de Mateus Kanga constitue « un modèle de responsabilité et de rassemblement », estimant qu’il redonne toute sa légitimité à l’action parlementaire dans un État de droit.
« C’est un discours qui justifie les moyens mis à la disposition de chaque député afin qu’il assume pleinement ses missions, dans le strict respect des lois de la République et du règlement intérieur de notre Assemblée provinciale », a-t-il déclaré.
L’élu de Kisangani est également revenu sur les doutes qui planaient quant à l’issue de cette session, au regard du climat politique tendu.
« Beaucoup pensaient que cette session n’irait pas à son terme. Mais, Dieu aidant, et sous l’impulsion du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, nous avons réussi à la clôturer », a-t-il souligné.
Pour Freddy Yuma, la fin de la session parlementaire ne doit en aucun cas être assimilée à une pause politique. Il exhorte ainsi ses collègues députés à faire des vacances parlementaires un véritable moment de redevabilité envers la population.
« Ce n’est pas un temps de repos, mais une période d’approche de la base, d’écoute des préoccupations réelles de nos populations », a-t-il insisté.
Ces attentes citoyennes, selon lui, devront être soigneusement capitalisées afin d’alimenter les débats et actions de la session de mars 2026.
« Chaque député a deux fers au feu : l’exercice 2025-2026 pour défendre concrètement les intérêts de la population, et 2026, année décisive des promesses politiques », a-t-il martelé.
Malgré les turbulences ayant marqué les travaux parlementaires, Freddy Yuma se félicite de l’adoption et du vote d’un édit provincial, qu’il considère comme un acquis majeur de cette session.
« Nous avons tout de même enregistré un gain important. Un édit a été adopté. Nous ferons en sorte que l’année 2026 soit plus dynamique et plus motivante que 2025 », a-t-il assuré, appelant la population à lui renouveler sa confiance.
Enfin, le député provincial estime que les tensions observées au sein de l’Assemblée et dans la province relèvent pleinement du jeu démocratique et ne doivent nullement être assimilées à des règlements de comptes.
« C’est l’expression normale de la démocratie. Chacun doit apprendre à assumer ses responsabilités », a-t-il conclu.
Rédaction
