Dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, dans le sud de la République démocratique du Congo (RDC), un mouvement de grève des pétroliers touche durement les usagers du transport en commun.
En République démocratique du Congo, la quasi-totalité des stations-services du sud et de l'est du pays sont fermées depuis quatre jours. Il s'agit des stations de la région du Katanga, du Sud et du Nord-Kivu.
La cause? Un mouvement de grève des pétroliers qui exigent du gouvernement congolais la révision à la hausse du prix du litre d'essence à la pompe suite à l'augmentation du prix du baril sur le plan mondial. Ils réclament aussi à l'État une compensation de plus de 1,7 million de dollars de manque à gagner enregistrés depuis juin. C'est le deuxième mouvement de grève des pétroliers en ce mois d'octobre.
Les conducteurs de bus de transport en commun voient leur activité baisser et font des pieds et des mains pour s'approvisionner, comme en témoigne ce chauffeur.
« C'est difficile pour nous, nous ne pouvons pas travailler. Ce matin, j'ai acheté 10 litres chez les revendeurs à 30 000 FC.
Les pétroliers pour leur part demandent que le gouvernement paie le manque à gagner et instaure une nouvelle structuration du prix du pétrole".
Par ailleurs, il y a trois semaines, le ministre de l'Économie nationale, Vital Kamerhe, avait pris cet engagement à Lubumbashi : « À partir du 15 octobre, nous disposerons des moyens provenant des banques et nous allons payer sensiblement le manque à gagner des sociétés pétrolières. Et nous allons faire une petite augmentation du prix qui puisse soulager et les pétroliers mais la population aussi".
Signalons que depuis cette annonce, les pétroliers affirment que rien n'a été fait jusqu'à présent par le gouvernement congolais.
Franck YENGA
Rédaction.
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