Dans une analyse de la situation sécuritaire que la République démocratique du Congo (RDC), traverse actuellement dans sa partie Est, le leader politique Guy Ramy Lonia, interpelle de manière urgente le gouvernement congolais, face au danger imminent qui frappe à la porte de la République.
Pour lui, la rébellion qui semble être négligée, particulièrement dans les montagnes du Kivu, pourrait bien être contenue si des mesures adéquates étaient prises.
" Mais si le gouvernement persiste dans son inaction, nous risquons de revivre un autre Sun City, avec toutes les conséquences désastreuses que cela implique", dit-il.
Cet acteur politique très influent dans la ville de Kisangani se souvient de ce que Kengo avait écrit : "lorsque Tshisekedi a commencé sa révolution, la seule façon de l'étouffer était de placer ses frères du Kasaï dans des postes stratégiques. Aujourd'hui, une stratégie similaire pourrait s'avérer nécessaire, mais ce n'est pas en nommant des figures de façade que nous y arriverons".
A lui de renchérir son argumentaire :
"Comme l'a dit Jacques Chirac, « notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Le gouvernement doit cesser de détourner les yeux et prendre ses responsabilités. Si des recrutements ont déjà commencé à Kisangani, il est presque certain que 40 % des Boyomais, désespérés par la crise sociale, la famine et l'insécurité, pourraient être tentés de trahir leur propre pays".
Guy Ramy Lonia appelle le président de la République et la première ministre à prendre cette situation au sérieux.
"Pendant que Kinshasa semble se divertir avec des futilités, la majorité des congolais s'enfoncent dans une misère de plus en plus insupportable. « Un ventre affamé n'a pas d'oreille », dit-on, et c'est cette réalité que le pouvoir semble ignorer. Il est temps pour ceux qui nous gouvernent de penser d'abord à la République et à l'avenir des Congolais, plutôt qu'à la préservation de leur propre pouvoir" ajoute Guy Ramy Lonia.
Pour lui, le pays doit être sauvé, et il est évident que beaucoup de ceux en qui le chef de l'État avait placé sa confiance ont échoué dans leur mission. Le temps est venu pour des actions concrètes et déterminées, avant que le point de non-retour ne soit atteint".
Noter que cette analyse est faite par cet acteur politique, c'est à la suite d'un débat houleux que suscite le départ de maître Doudou Tikaileli fille de la Tshopo à l'AFC de Nangaa.
Rédaction.