Cette dénonciation est contenue dans une lettre signée par son directeur exécutif maître Patient Biselenge en date du 16 Septembre et, déposée au maire de la ville et autres autorités de la Tshopo.
Dans cette correspondance consultée par la cloche du Congo, cette organisation de défense des droits humains et des droits environnementaux, exprime tout haut son ras-le-bol face à l’escalade de l’insécurité dans la Ville de Kisangani.
"En effet, dans la nuit du vendredi à samedi de la semaine passée aux environs de 21h30’ sur la 4ème avenue route Damba dans la Commune Kabondo, Maitre Smith TWAHIRU DJUMA accompagné de sa femme, de retour du deuil de la défunte maman d’un avocat, était tombé dans le filet des éléments de la Police Nationale Congolaise en patrouille. Ces derniers, en lieu et place d’assurer sa sécurité et de celle de sa femme conformément à la mission constitutionnelle de la Police avaient plutôt jugé juste et bon de lui demander de l’argent, d’abord 100.000 FC et ensuite 50.000 FC. N’ayant pas réussi à lui soutirer de l’argent, ces policiers avaient décidé de l’agresser violemment et de porter atteinte à son intégrité physique au point de lui causer des blessures graves aux jambes avant de lui ravir ses sandales" relate la SADD.
Elle condamne avec fougue ces actes d’agression et d’atteinte à l’intégrité physique commis sur la personne de Maitre Smith TWAHIRU DJUMA et appelle par ailleurs à l’ouverture des enquêtes sérieuses pour établir les responsabilités des auteurs de ces actes ignobles.
" L’ouverture effective des enquêtes ne manquera pas de donner de l’espoir à la population déjà désespérée à cause du pourrissement de la situation sécuritaire dans la Ville de Kisangani" ajoute-t-elle.
Pour ce faire,la synergie des avocats pour le développement durable appelle les avocats du Barreau de la Tshopo avec à leur tête le Bâtonnier de l’Ordre et les membres du Conseil de l’Ordre à s’unir comme un seul homme en guise de solidarité envers Maitre Smith TWAHIRU DJUMA pour réclamer justice surtout que les auteurs de ces actes ignobles sont très bien connus. Ils sont tous du Groupe Mobile d’Intervention – Est (GMI – Est).
L’espoir de la population boyomaise tant désespérée suite à l’insécurité qui sévit actuellement dans la Ville de Kisangani reposera dorénavant sur les actions des avocats.
Face à l’escalade de l’insécurité dans la Ville de Kisangani qui a atteint son paroxysme suite à l’agression violente et aux atteintes à l’intégrité physique commis sur la personne de Maitre Smith TWAHIRU DJUMA, la SADD appelle les détenteurs du pouvoir public à agir vite et à s'impliquer, chacun en ce qui le concerne et conformément à ses prérogatives constitutionnelles et légales pour sauver la situation.
Elle regrette du fait que, depuis un certain temps, dans la Ville de Kisangani, il se développe une montée en puissance de l’insécurité apparemment entretenue. Car on ne manque pas d’enregistrer chaque jour, çà et là et surtout la nuit un cas d’insécurité caractérisé soit par le vol à mains armées, soit par les tueries, soit encore par des agressions physiques violentes. Cette situation risque de faire perdre à la Ville de Kisangani son caractère légendaire de « Havre de paix » si on n’y fait pas attention.
A ce jour, personne n’est à l’abri de l’insécurité tant décriée dans la Ville de Kisangani. Tout le monde est donc vulnérable et personne ne sait à quand son tour" fait-elle savoir aux autorités.
Rédaction.
