Selon lui, la première institution politique de la province compte intensifier le contrôle parlementaire, en ciblant particulièrement les services publics provinciaux et locaux. Parmi ces services figure la DGRPT, souvent pointée du doigt pour des cas de coulage des recettes.
L’Assemblée provinciale prévoit également de mener des enquêtes approfondies dans le secteur minier, de lutter contre les tracasseries policières et administratives, d’adopter des édits essentiels pour la bonne gouvernance de la province, de défendre efficacement les intérêts de la population et de surveiller rigoureusement l’action du gouvernement provincial.
Le Docteur Mateus Kanga a ainsi décrété 2025 comme "l’année de la stabilité des institutions politiques de la Tshopo".
« L’un des plus grands secrets du développement d’une province, c’est la stabilité de ses institutions. Mon souhait le plus ardent est que nous puissions terminer 2025 sans aucune motion. Laissons le temps au gouverneur et à son équipe de travailler sans pressions », a déclaré le président de l’Assemblée provinciale.
Il a rappelé les multiples gouverneurs qui se sont succédés à la tête de la Tshopo, souvent avec des bilans décriés par la population. S’exprimant sur le gouverneur actuel, Paulin Lendongolia, il a affirmé :
« La population nous a demandé de désigner quelqu’un qui vit parmi nous, qui partage nos réalités. Nous avons choisi Paulin Lendongolia, un jeune doté d’une volonté manifeste et qui commence à maîtriser les défis de la province. Il faut lui permettre de travailler sereinement. »
Sans toutefois donner une carte rose au gouverneur, le président Mateus Kanga a insisté sur la nécessité de rompre avec les changements incessants des gouverneurs :
« La Tshopo a trop souffert. Il est temps de regarder en arrière, de faire une autopsie sans complaisance. Nous ne pouvons pas continuer à changer de gouverneurs à tout bout de champ. S'il y a des choses à corriger, faisons-les à l’interne. »
Le président de l’Assemblée provinciale a également exhorté les organisations de la société civile à exercer un contrôle citoyen basé sur des soubassements solides et non des choses ramassées dans la rue.
« Nous avons besoin de critiques objectives accompagnées de la proposition des pistes de solutions. La Tshopo était autrefois le troisième pool économique du pays. Nous devons travailler ensemble, dans la collégialité, pour reprendre notre place. Luttons contre l’insécurité et mettons fin aux querelles inutiles. Il est temps de réfléchir à notre avenir commun. »
Dr. Mateus Kanga a formulé le vœu que 2025 soit une année marquée par la stabilité des institutions politiques, l’espoir pour la population, et un véritable décollage de la Tshopo. Il souhaite également voir la paix, la sécurité, la fraternité et l’amour régner au sein de la province.
LEHANI SALUMU DAVID.
