Le gouvernement congolais a pris une mesure majeure en faveur des travailleurs en annonçant une augmentation significative du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Cette décision a été communiquée à l’issue d’une réunion tenue ce mardi à la Primature, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, des ministres concernés, de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), et du Conseil national du Travail (CNT).
Le ministre de l’Emploi et Travail, Ephraim Akwakwa, a confirmé que le SMIG, actuellement fixé à 7 075 francs congolais (FC), sera porté à 14 500 FC, représentant une augmentation de 100 %. Cette revalorisation intervient après six ans sans ajustement, une situation dénoncée par les syndicats et les organisations de défense des droits des travailleurs.
« Le gouvernement Suminwa, attaché aux questions de pouvoir d'achat et à la dignité des travailleurs, a décidé d’aligner le SMIG sur des standards plus équitables. Cette revalorisation historique reflète notre engagement à améliorer les conditions de vie des Congolais », a déclaré le ministre Akwakwa.
Les participants à la réunion, notamment les membres de la FEC et de l’intersyndicale nationale du Congo, ont unanimement approuvé ce nouveau montant. Guy Kuku, président de l’intersyndicale, a salué cette avancée tout en invitant les travailleurs à patienter pour la formalisation légale de cet accord.
« Les 14 500 FC sont un acquis indiscutable. Nous remercions le gouvernement pour son écoute et appelons nos collègues à rester sereins. Ce consensus doit maintenant être traduit juridiquement », a-t-il souligné.
De son côté, Robert Mulumba, président de la FEC, a également exprimé son soutien à cette démarche. Bien qu'il ait noté que ce montant pourrait ne pas satisfaire pleinement toutes les exigences économiques, il a reconnu l’importance de cette initiative. « Nous sommes en faveur de cette revalorisation. Le Conseil national du Travail sera prochainement convoqué pour valider officiellement cette décision », a-t-il ajouté.
La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a été saluée pour son rôle déterminant dans la recherche de solutions consensuelles. Son intervention a permis de relancer un processus qui avait stagné depuis l’arrêté d’ajustement signé par le ministre Akwakwa en décembre 2024. Ce dernier avait été jugé non conforme aux procédures légales en vigueur, nécessitant une reprise avec l’avis consultatif du CNT.
Une nouvelle réunion du Conseil national du Travail est prévue pour finaliser les modalités d’application de cette revalorisation. Le gouvernement s'engage à garantir une mise en œuvre conforme aux aspirations des travailleurs et aux impératifs économiques.
Franck YENGA