Dans une lettre ouverte adressée au Maire de Kisangani, Delly Likunde, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile de la Tshopo (NDSCI) interpelle l’autorité urbaine sur la gestion des finances publiques et la transparence dans l’administration de la ville.
Cette correspondance intervient alors que le Maire, en fonction depuis le 12 janvier 2023, Totalise sa deux ans à la tête de la ville de Kisangani. La NDSCI, par la voix de son Président ad intérim, Gentil Sefu Byamungu, rappelle que l’exercice du pouvoir exige une reddition des comptes, un principe fondamental en gouvernance démocratique.
À l’approche de la publication d’un rapport citoyen évaluant la gestion du Maire, prévue à la fin du mois, la NDSCI demande des clarifications sur plusieurs points jugés préoccupants.
L’un des sujets majeurs concerne la taxe de parking imposée aux véhicules en provenance de l’Est du pays. Selon les informations recueillies, ces frais d’accès s’élèveraient à 50 dollars pour les gros véhicules et 35 dollars pour les véhicules moyens. La société civile exige des explications sur l’affectation de ces fonds et les retombées en termes de services ou d’infrastructures, rappelant que toute taxe perçue doit avoir une contrepartie justifiée.
Autre point sensible : la gestion des 150 000 dollars issus de la taxe d’étalage du marché central, un montant pris en charge par le ministre des Finances, Doudou Fwamba, sur une période de trois mois pour soulager les vendeurs. La NDSCI demande des précisions sur l’utilisation de ces fonds et la clé de répartition des recettes.
L’état de salubrité de la ville constitue également une préoccupation majeure. L’organisation cherche à comprendre la politique urbaine en matière de gestion des déchets : quel est le site exact du dépotoir utilisé ? Quels moyens de transport sont mobilisés pour l’évacuation et le traitement des cinq tonnes de déchets générés quotidiennement par le marché central ?
Sur le plan sécuritaire, la NDSCI propose une discussion privée avec l’autorité urbaine afin d’examiner les mesures mises en place pour lutter contre l’infiltration et renforcer la sécurité de la ville, tout en évitant la divulgation d’informations sensibles.
Au-delà de ces préoccupations, la NDSCI insiste sur l’importance du dialogue entre les autorités et la société civile pour garantir une gouvernance transparente et responsable. Elle invite le Maire à répondre à ces interrogations avant le 15 février 2025, afin de permettre la finalisation du rapport citoyen sur ses deux années de gestion.
Cette démarche témoigne de la volonté de la NDSCI Tshopo d’œuvrer pour une administration municipale intègre et soucieuse du bien-être collectif.
Rédaction.