Dans une lettre ouverte, Maître Michel Lumumba Byambe Lungange, avocat au Barreau de la Tshopo, répond aux déclarations controversées du prophète Mulindwa Jules représentant et visionnaire de l'église citée de refuge, qui a récemment qualifié les avocats de « sorciers » et « d’escrocs » n’ayant pas leur place au paradis.
Cet avocat de haute facture, interpelle respectueusement mais fermement l’homme de Dieu qui semble s'égarer de plus en plus de ses missions prophétiques.
Pour Michel Lumumba, Jules Mulindwa lance des propos qui, ne blessent pas seulement une profession mais jettent l’opprobre sur des valeurs fondamentales telles que la justice, la dignité humaine et la paix sociale.
« L’avocat est la voix de ceux qu’on n’écoute pas, l’espoir de ceux qu’on écrase, l’intermédiaire entre la loi et la vie », écrit Maître Lumumba, soulignant le rôle central que joue la profession d’avocat dans une République démocratique encore en quête de justice sociale.
Avec une éloquence empreinte de sagesse bantoue et de références bibliques, l’avocat du peuple invite le prophète à peser ses paroles, rappelant que la véritable autorité spirituelle doit rassembler et édifier, non stigmatiser ou diviser.
Dans cette lettre ouverte, Maître Lumumba refuse toute diabolisation des professions civiles et appelle à la responsabilité des leaders religieux. Il en appelle également à ses confrères avocats à garder leur sérénité, à ne pas céder à la provocation et à continuer à servir la justice avec droiture.
« Gardons notre toge propre, notre verbe élevé et notre conscience droite. Car l’histoire jugera. Et Dieu, le seul vrai juge, connaît le fond des cœurs », conclut-il.
À travers ce plaidoyer digne et puissant, Me Michel Lumumba rappelle que la foi ne doit jamais être une arme contre la justice, mais un levier d’unité et de respect mutuel.
Rédaction.