Il avait su incarner l’espoir d’un renouveau dans la gestion publique. Là où d’autres avaient échoué, Chançard Bolukola Osony, coordonnateur ad intérim du Fonds spécial de réparation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO), avait tracé une voie nouvelle. Aujourd’hui, il se retrouve au cœur d’un vaste complot politique, ourdi dans l’ombre par ceux que la transparence dérange.
En le nommant à ce poste stratégique, le ministre sortant de la Justice, Constant Mutamba, avait donné corps à l’engagement du Président Félix-Antoine Tshisekedi : celui de confier à une jeunesse compétente et intègre les rênes d’un État en mutation. Le FRIVAO, longtemps miné par les soupçons de détournements sous la gestion de François Mwarabu, avait besoin d’un nouveau souffle. Bolukola l’a incarné sans équivoque.
Dès sa prise de fonctions, ce jeune gestionnaire a imposé un style de gouvernance rigoureux, fondé sur la transparence et l’équité. Conformément aux directives de sa tutelle, il a piloté l’indemnisation de plus de 14 000 victimes de la guerre des Six Jours de Kisangani, chacune recevant 2 000 dollars américains — une première dans l’histoire du fonds. Le geste, salué par les bénéficiaires, les observateurs et les partenaires techniques, symbolisait le retour de la confiance dans une institution autrefois discréditée.
Mais cette réussite a dérangé. Car assainir, c’est aussi heurter des intérêts bien installés. Les réseaux mafieux infiltrés dans les arcanes de la réparation y ont vu un danger. Bolukola, en refusant la compromission et la corruption, est devenu leur cible. Pressions, campagnes de dénigrement, tentatives de déstabilisation : tout est mis en œuvre pour l’écarter et reprendre le contrôle d’un fonds redevenu crédible.
Son tort ? Avoir appliqué à la lettre la vision du Chef de l’État : une justice sociale fondée sur l’équité et la responsabilité. En s’attaquant aux détournements, Bolukola n’a pas seulement redressé une structure ; il a incarné une espérance, celle d’un État qui protège les siens et valorise l’éthique.
*L’heure de vérité pour les institutions*
Face à ce complot, le silence serait coupable. Une certaine opinion estime qu'il est plus urgent que le Président de la République confirme par ordonnance Chançard Bolukola, un serviteur plus loyaux, victime d'un complot politique. c’est tout un idéal de gouvernance moderne qui vacille. Le combat de Chançard Bolukola dépasse sa personne. Il cristallise un choix de société.
Protéger aujourd’hui Chançard Bolukola, c’est protéger l’élan réformateur porté par le Président de la République. C’est affirmer, haut et fort, que dans le Congo d’aujourd’hui, l’intégrité n’est plus une faiblesse mais une force.
Rédaction