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RDC : Quand l’excellence dérange — le cas emblématique de Chançard Bolukola au FRIVAO

En République démocratique du Congo, compétence, intégrité et mérite semblent parfois perçus comme des menaces dans certains services publics, surtout lorsqu’ils viennent de la jeunesse. Combattre les meilleurs est devenu la règle, les protéger l’exception.

Cette réalité se manifeste aujourd’hui à travers le parcours de Chançard Bolukola Osony, coordonnateur national intérimaire du Fonds spécial de répartition et d’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO).

Nommé en août 2024 par le ministre sortant de la Justice et Garde des Sceaux, Chançard Bolukola incarne cette jeunesse formée, intègre et attachée aux valeurs de transparence, en droite ligne de la vision du Président Félix Tshisekedi.

À son arrivée, il hérite d’un processus d’indemnisation des victimes des exactions de l’armée ougandaise, enlisé et inefficace sous le comité précédent, incapable d’indemniser ne serait-ce que 150 victimes.

En moins d’un an, il redresse la barre : plus de 14 000 victimes indemnisées, plusieurs institutions affectées par la guerre des Six Jours ont perçu des compensations, et des projets collectifs sont en cours à Kisangani. La confiance entre les victimes et l’administration renaît, et le FRIVAO commence à s’implanter dans d’autres provinces de l’espace Grande Orientale pour toucher le Haut-Uele, le Bas-Uele et l’Ituri.

Quand la réussite attire la haine

Mais ce succès fulgurant a également attisé les convoitises. Depuis plusieurs mois, Chançard Bolukola et son équipe sont la cible d’une campagne d’attaques orchestrées par des acteurs politiques et des réseaux mafieux décidés à reprendre le contrôle du FRIVAO.

Ces groupes, selon des témoignages recueillis, cherchent à évincer le comité actuel pour le remplacer par une équipe docile, qui leur permettrait de :

faire inscrire de fausses victimes, souvent proches de figures politiques, sur les listes d’indemnisation ;

orienter les marchés publics vers des entreprises créées par des acteurs politiques pour financer les campagnes électorales de 2028 ;

Faire nommer des « fidèles » en des postes-clés au sein du FRIVAO en récompense de leur soutien lors de la campagne de 2023

L’objectif : transformer le FRIVAO en caisse noire et outil de clientélisme politique, au détriment des véritables victimes.

Ce scénario illustre une réalité inquiétante : au lieu d’encourager les jeunes compétents et loyaux envers la République, certains préfèrent les fragiliser pour préserver leurs privilèges. Ces attaques ne visent pas seulement un homme ou une équipe ; elles hypothèquent également l’avenir des victimes, qui risquent une nouvelle fois d’être flouées.

Pourtant, Chançard Bolukola incarne la jeunesse dont le pays a besoin. Il est engagé, rigoureux et déterminé à servir l’intérêt général. Ne pas le soutenir reviendrait à décourager tous ceux qui continuent de croire en la possibilité d’une administration juste et efficace, ainsi  qu’à un Congo meilleur. 

Les ennemis de l’excellence se mobilisent aujourd’hui pour empêcher l’équipe actuelle de réussir là où d’autres ont échoué. Leur but est clair : faire tomber un comité devenu un obstacle à leurs manœuvres et récupérer le contrôle d’une institution désormais plus transparente et performante.

Dans ce contexte, la société civile, les victimes elles-mêmes et les institutions de contrôle sont appelées à se mobiliser pour défendre la probité et empêcher le FRIVAO de retomber dans ses travers d’antan. Cet établissement public doit demeurer un instrument de réparation pour les victimes, et non un outil de prédation.

La RDC regorge de jeunes talents capables de relever les défis de la gouvernance et du développement. Mais tant que ceux qui excellent seront combattus au lieu d’être protégés, le pays continuera de tourner en rond, au détriment des plus vulnérables.

Le dossier Chançard Bolukola dépasse donc le simple cadre d’un conflit institutionnel. Il symbolise une lutte plus large entre une ancienne logique de prédation et une nouvelle génération qui croit encore en l’idéal d’un État au service du peuple. L’avenir dira de quel côté l’histoire retiendra cette bataille.

Rédaction

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