La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCi), section de la Tshopo, tire la sonnette d’alarme sur les « nombreuses irrégularités » qui entachent le processus de réparation des victimes du conflit meurtrier ayant opposé les communautés Mbole et Lengola dans la commune de Lubunga à Kisangani.
Dans un communiqué publié ce lundi 7 juillet dont une copie est parvenue à la Clocheducongo, la NDSCi affirme avoir recueilli des informations fiables selon lesquelles des personnes non concernées par le conflit seraient sur le point de bénéficier indûment des réparations, au détriment des véritables victimes.
Cette situation serait favorisée, selon l’organisation, par un monnayage des jetons d’identification pratiqué par certains enquêteurs recrutés par des organisations de la société civile, jugées éloignées des réalités vécues pendant le conflit.
« Ces pratiques malveillantes victimisent encore davantage ceux qui ont réellement souffert », déplore le communiqué signé par Maître Christian Kambi Mateleka, président de la NDSCi-Tshopo.
L’organisation critique également la présence, aux côtés du Fonds national de réparation des victimes (FONAREV), d’acteurs qualifiés d’« opportunistes » et de « pyromanes devenus sapeurs-pompiers », qui cherchent aujourd’hui à se refaire une image sur le dos des victimes.
La NDSCi appelle donc le FONAREV, structure relevant de la Présidence de la République, à plus de vigilance pour préserver sa crédibilité et à organiser un dialogue « franc et sincère » entre toutes les parties prenantes, afin de garantir un accompagnement juste et transparent des victimes.
La NDSCI rappelle que la réparation financière ou matérielle ne peut être considérée comme l’unique objectif de la justice transitionnelle. « Elle doit s’accompagner des autres piliers que sont la vérité, la justice et la réconciliation ».
Elle invite l’opinion publique, tant provinciale que nationale et internationale, à rester attentive à la suite de ce processus, et à soutenir les victimes dans leur quête de justice et de dignité.
Rédaction.