Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme face aux incessantes attaques de la coalition AFC/M23 et de leurs alliés dans l’Est du pays.
Dans un communiqué officiel rendu public ce mardi 19 août, l’armée congolaise dénonce de multiples violations du cessez-le-feu au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, mettant gravement en danger la paix et la sécurité des populations civiles.
Selon le communiqué, au Nord-Kivu, la position de la Force Navale de Musenda, située au bord du lac Édouard dans le territoire de Lubero, a été attaquée le 11 août 2025. Au Sud-Kivu, plusieurs positions loyalistes ont été la cible d’assauts successifs :
- 12 août : attaque contre les FARDC à Mulamba, territoire de Walungu ;
- 16 et 18 août : attaques dans le groupement de Kigogo, territoire de Mwenga ;
- 17 août : offensive contre les positions de Gahuruza/Chimbulungu, territoire de Walugu ;
- 18 août : assauts à NziBira Centre, Kankinda et Nyamarhege dans le territoire de Walungu.
L’armée congolaise dénonce des violations « flagrantes et intentionnelles » de l’accord de paix de Washington ainsi que de la déclaration de principes de Doha. Ces attaques viseraient, selon les FARDC, à saboter les efforts de paix et à fragiliser les processus engagés pour instaurer une stabilité durable dans la partie orientale du pays.
Face à cette situation, les FARDC interpellent les médiateurs américains et qataris sur les conséquences de ces violations répétées, qui non seulement bloquent les pourparlers de paix, mais entraînent également des tueries et des déplacements massifs des populations civiles.
« Désormais, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont obligées de prendre des mesures qui s’imposent pour répondre à toutes ces provocations mettant en péril la vie des paisibles populations civiles », conclut le communiqué.
Franck YENGA
