Une double tragédie a frappé la chefferie de Yaisuli, dans la collectivité de Bolomboki (territoire d’Isangi, province de la Tshopo), où deux maisons en chaume ont été incendiées dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 Août, vers 1 heure.
Selon des témoins, ces incendies, d’origine criminelle, auraient été provoqués par un groupe de jeunes inconnus. L’un d’eux a été appréhendé dans la journée du jeudi par d’autres habitants, avant d’être violemment passé à tabac.
Parmi les deux maisons touchées, l’une appartenait à un enseignant répondant au nom de Floribert. Elle contenait plusieurs documents administratifs et scolaires de valeur, notamment des diplômes d’État confiés par des habitants du village. Tous ont été complètement calcinés par le feu.
Au moment du drame, le propriétaire de la maison s’était rendu au centre de santé avec une femme enceinte pour l’accouchement, laissant ses enfants seuls à la maison. Réveillés par les flammes, les jeunes du village sont intervenus à temps pour sauver les enfants, mais aucun bien matériel n’a pu être récupéré.
La deuxième maison, située près du marché local, a également pris feu, mais grâce à une intervention rapide, les habitants ont réussi à maîtriser l’incendie avant qu’il ne ravage le bâtiment.
Les habitants de Yaisuli dénoncent l’absence de l’autorité de l’État dans leur contrée. Selon eux, les actes d’insécurité se multiplient dans l’impunité la plus totale.
« Nous vivons sans protection. Les enquêtes ne sont jamais menées et les criminels agissent en toute liberté », a confié un habitant sous le choc.
Face à cette situation, la population de Yaisuli lance un cri d’alarme aux autorités locales et provinciales, les appelant à restaurer l’autorité de l’État et à renforcer la sécurité pour mettre fin à ces actes qualifiés de « barbares ».
Rédaction.
