Selon plusieurs témoins, des hommes armés non identifiés ont tenté, aux environs de 3 heures du matin, de forcer l’entrée de sa résidence. Le portail de la clôture a été violemment secoué, tandis que des coups de feu ont été tirés en l’air par les assaillants, semant la panique dans le quartier.
C’est grâce à la vigilance des jeunes volontaires qui assurent des patrouilles nocturnes dans cette partie de Kabondo que l’irréparable a pu être évité. Alertés, ils sont intervenus rapidement, contraignant les malfrats à battre en retraite après avoir tenté en vain d’escalader le mur de la concession.
Le journaliste et sa famille, présents dans la maison lors de l’attaque, sont profondément marqués par cet épisode. « Nous avons frôlé la mort », confie un proche, évoquant un état de stress intense pour M. Fundi, son épouse et leurs enfants.
Ce nouvel incident vient rappeler le climat d’insécurité grandissant à Kisangani, où de nombreux habitants dénoncent l’inefficacité des forces de l’ordre. Faute d’une présence policière suffisante, plusieurs quartiers s’organisent désormais en groupes d’auto-défense. Les réseaux sociaux, de leur côté, sont devenus un canal privilégié pour lancer des alertes sécuritaires.
Le journaliste affirme avoir immédiatement contacté le commandant du district urbain de la police, le colonel Guy Biabongo Nzenge. Une unité a été dépêchée sur place, mais elle n’est arrivée qu’aux alentours de 4 heures du matin, soit bien après la fuite des assaillants.
Longtemps considérée comme un bastion intellectuel et citoyen, Kisangani glisse aujourd’hui vers une ville où règne la peur une fois la nuit tombée. La tentative d’assassinat visant Jean Claude Fundi, figure engagée dans la défense des droits sociaux et la dénonciation des dérives sécuritaires, ne saurait être réduite à un simple fait divers.
Pour beaucoup d’observateurs, il s’agit d’un électrochoc qui doit pousser les autorités à prendre enfin des mesures fortes afin de restaurer la confiance et garantir la sécurité des citoyens.
Sébastien Mulamba Mayombo
