Selon lui, « tous les indicateurs sont au rouge », entre insécurité croissante, infrastructures routières délabrées et mauvaise gestion des ressources publiques, rien ne va dans la Tshopo dit-il.
Pour l’avocat et acteur politique, la situation sécuritaire dans la Tshopo reste alarmante. Vols à répétition, agressions nocturnes et sentiment d’abandon alimentent la peur des habitants. Mituato rappelle que les États généraux de la sécurité, organisés en 2021, avaient pourtant produit plusieurs résolutions. Mais, regrette-t-il, « rien n’a été mis en œuvre ».
« Il est temps de responsabiliser chaque service qui intervient dans la sécurité des personnes et de leurs biens, avec des moyens adéquats, afin de mettre hors d’état de nuire les malfrats qui terrorisent la population », insiste-t-il.
La tribune met également en lumière l’état désastreux des routes, aussi bien de la voirie urbaine que celles d'intérêt provincial. Pour Mituato, la cause principale n’est pas seulement l’absence de projets, mais surtout la mauvaise gestion des recettes internes de la province.
D’après ses calculs, la Tshopo mobiliserait environ un million de dollars chaque mois, dont 300 000 USD consacrés à la paie du personnel. « Avec le reste, la province est à mesure de relier tous les territoires à Kisangani », estime-t-il, soulignant que la solution réside dans une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques.
Dans sa conclusion, Me Didace Mituato appelle les dirigeants provinciaux à assumer pleinement leurs responsabilités. Selon lui, la Tshopo dispose déjà des moyens financiers nécessaires pour amorcer un redressement, notamment dans les secteurs de la sécurité et des infrastructures.
« Gouverner, c’est prévoir », rappelle-t-il, exhortant les autorités à sortir de « l’inaction » et à répondre aux attentes urgentes de la population.
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