Alors que la crise politique continue de secouer la province de la Tshopo, les voix appelant à l’apaisement se multiplient. Parmi elles, celle du notable et acteur politique l'ingénieur Mathieu Sengi, qui prône la cohésion, le dialogue et la responsabilité collective pour préserver la stabilité institutionnelle.
Dans une interview accordée à la presse ce samedi 25 octobre à la place des Martyrs de Kisangani, l’ingénieur Mathieu Sengi a qualifié la situation actuelle de « simple turbulence », appelant à relativiser les tensions entre l’Assemblée provinciale et le gouvernement.
« Nous traversons un moment de turbulence, mais pas une crise capable de clouer la grande maison qu’est notre province. Dans toute famille, il y a des secousses. Une famille sans secousses, c’est une famille d’hypocrites », a-t-il déclaré.
Selon lui, les désaccords politiques observés ces dernières semaines font partie du jeu démocratique et traduisent la vitalité des institutions provinciales.
Revenant sur la motion de défiance contre le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga, le notable Mathieu Sengi a rappelé que la rencontre organisée à Kinshasa entre les députés motionnaires, le bureau de l’Assemblée et le gouverneur, sous la médiation de la vice-ministre en charge de l’Intérieur, témoigne de la volonté du pouvoir central d’encadrer le processus dans le strict respect des lois et procédures.
« La voix de la vice-ministre de l’Intérieur est celle de la sagesse. Elle nous a rappelé l’importance du dialogue. Nous devons prendre le temps de réfléchir ensemble pour trouver des solutions dans la paix », a-t-il insisté.
Sengi estime que les divergences politiques ne devraient pas être interprétées comme une guerre entre institutions, mais plutôt comme une recherche de bonne gouvernance.
« Dire qu’on veut faire tomber le gouverneur, c’est aller trop loin. Nous sommes dans un système démocratique où il existe des approches : le contrôle, la vérification, la gestion et les sanctions. Cela ne veut pas dire conflit », a-t-il expliqué.
Le notable a lancé un message fort à la population et aux dirigeants provinciaux :
« À la population, je dis : restons calmes et confiants. Au gouverneur et aux députés, je demande de se rapprocher, de dialoguer pour créer un climat de paix et de bonne gouvernance. »
Reconnaissant l’engagement de la jeunesse politique de la Tshopo, Mathieu Sengi a salué la présence de jeunes à l’Assemblée provinciale et au gouvernement, tout en mettant en garde contre les « mains noires » qui chercheraient à attiser les divisions.
« Chaque fois qu’il y a de petites turbulences, certains profitent pour semer la zizanie. Mais nous, notables, sommes déterminés à faire avancer la province. La Tshopo n’est pas en crise. Elle est debout et continuera à aller de l’avant », a-t-il conclu.
Rédaction.
