L’initiative émane du député provincial Vicky Ilongo, élu du territoire d’Opala, et a recueilli 16 signatures de parlementaires.
Face à cette démarche, le président de l’Assemblée provinciale a réagi avec fermeté lors d’un point de presse tenu dans son bureau de travail.
« Nous avons été saisis ce matin par une pétition signée par seize collègues. Ce que je déplore, c’est qu’ils sont passés par la justice, alors que nous n’avons jamais refusé de recevoir un quelconque document », a déclaré le docteur Mateus Kanga, dénonçant un « acte planifié » aux intentions suspectes.
Le président de l’organe délibérant dit accepter le processus démocratique, tout en appelant ses collègues au calme et à la sérénité :
« En démocrates, nous allons suivre la procédure prévue par notre règlement intérieur. Cette pétition sera examinée dans le calme. Il n’y aura pas de désordre. Nous avons investi notre énergie pour réhabiliter ce bâtiment, nous ne laisserons personne le saboter », a-t-il assuré.
Le docteur Kanga a annoncé que le bureau d’âge sera installé, qu’une commission spéciale sera mise en place pour les entendre et qu’il présentera ses moyens de défense devant la plénière.
« Signer une pétition ne signifie pas faire tomber un président. Nous irons jusqu’au bout de la procédure, sans fuite en avant. Si la majorité juge nos arguments insuffisants, nous partirons dignement. Mais nous devons d’abord nous expliquer », a-t-il ajouté.
Dans un ton plus offensif, le président de l’Assemblée a directement accusé le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga d’être à la manœuvre derrière la pétition.
« C’est le gouverneur qui a initié cette pétition parce qu’il me considère comme un obstacle à ses dérives. Il achèterait une signature à 1 500 dollars, avec la promesse d’en ajouter 1500 autres le jour du vote. Cet argent, c’est celui des contribuables malheureusement », a-t-il affirmé, dénonçant ce qu’il qualifie de « corruption institutionnalisée ».
Le docteur Kanga prévient que les éléments dont il dispose pourraient « compromettre » le gouverneur :
« Même si je venais à être déchu, je resterai député avec tous mes pouvoirs de contrôle parlementaire. Avec les éléments en ma possession, j’ai peur que le gouverneur finisse en prison », a-t-il lancé.
Revenant sur ses relations tendues avec le chef de l’exécutif provincial, le président de l’Assemblée a affirmé que leur différend ne date pas d’hier :
« Notre combat ne date pas d’aujourd’hui. Il a commencé dès le lendemain de son élection. Je n’ai jamais voté pour lui et il le sait. Depuis, il cherche ma tête. Mais je n’ai pas peur. J’ai refusé son argent et je reste fidèle à mes principes, même seul contre tous », a conclu le docteur Mateus Kanga.
Rédaction.
