Selon plusieurs habitants joints dans la zone, les assaillants ont pris pour cible le centre de santé de référence de Byambwe où une dizaine de patients auraient été exécutés avant que plusieurs services de l’établissement ne soient incendiés.
Les témoins rapportent que les hommes armés ont opéré pendant plusieurs heures, incendiant les bâtiments et saccageant les équipements médicaux, rendant le centre de santé totalement inopérationnel.
L’attaque ne s’est pas limitée à Byambwe. Les mêmes assaillants auraient également mené des incursions simultanées dans les villages voisins de Makuta, Mabiango et Majengo, plongeant les populations civiles dans une panique générale.
Plusieurs habitations auraient été pillées et incendiées, alors que les habitants, pris de peur, se sont dispersés dans la brousse où ils ont passé la nuit.
Le bilan humain et matériel reste difficile à établir avec précision en raison de la coupure des communications et de l'insécurité persistante dans la zone. Cependant, les premières estimations laissent entrevoir un nombre élevé de victimes et des dégâts considérables.
Les autorités militaires et administratives ne se sont pas encore exprimées sur cette attaque au moment de la rédaction de cet article. Les organisations locales de la société civile appellent à une intervention urgente pour sécuriser la population et permettre l’évacuation des blessés.
La situation reste très tendue dans ce secteur de Lubero, régulièrement ciblé par les ADF malgré la présence des forces régulières et des opérations de traque en cours.
Alain Kisokero.
