Cette mission a conduit le ministre et sa suite dans des dépôts pharmaceutiques, supermarchés, agences de transport et autres établissements commerciaux de Kisangani.
L'objectif était de vérifier si les prix affichés en francs congolais ont effectivement été ajustés à la baisse, conformément à l’appréciation de la monnaie nationale face au dollar américain.
Face à la presse, le ministre provincial s’est montré satisfait des premiers constats : « Partout où nous sommes passés, nous avons observé un respect global des résolutions prises précédemment. Les prix ont été ajustés à la baisse, même si sur certains produits, cette réduction reste encore insignifiante », a-t-il déclaré.
Cependant, le ministre Senold Tandia a noté une résistance persistante dans le secteur des transports. « Nous avons constaté une certaine rigidité, mais après nos échanges, les opérateurs commencent à s’aligner. L’objectif est clair : que la baisse du taux de change se reflète dans le panier du consommateur », a-t-il insisté.
Le ministre a également mis en avant la nouvelle dynamique de suivi mise en place par son administration. Les inspecteurs de la division de l’Économie disposent désormais d’outils numériques modernes pour collecter les données sur le terrain.
« Grâce à l’application TALO, nos agents peuvent désormais saisir en temps réel les prix des produits sur le marché. Ces informations permettront aux décideurs de disposer de données fiables pour orienter les politiques économiques », a expliqué le ministre.
Si le ministre mise d’abord sur la collaboration et la sensibilisation, il prévient que la phase répressive n’est pas loin pour les récalcitrants : « Ceux qui s’entêtent seront poursuivis pour application des prix illicites. Ils devront restituer les montants perçus indûment sous forme d’amende au Trésor public. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur », a-t-il averti.
Senold Tandia a tenu à rassurer la population sur l’engagement du gouvernement provincial à protéger son pouvoir d’achat : « Le
gouvernement travaille jour et nuit pour que la population ressente concrètement l’amélioration de son pouvoir d’achat. Ce n’est plus un rêve, c’est une réalité qui se vit », a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs exhorté les citoyens à refuser toute surfacturation dans les loyers, écoles ou universités libellés en dollars. « Si un bailleur ou un responsable d’école vous impose encore l’ancien taux, présentez-vous à la police judiciaire. L’État prendra vos plaintes en charge », a-t-il assuré.
Les opérations de contrôle initiées par le ministre produisent déjà des résultats concrets. Plusieurs habitants et opérateurs économiques saluent cette approche pragmatique.
Rédaction
