La chefferie des Walendu Bindi, située dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri, est confrontée à une grave crise d’accès à l’eau potable. Environ 18 aires de santé de cette entité vivent sans accès à une eau propre depuis plusieurs années, alerte la société civile locale.
Le cri d’alarme a été lancé ce mardi 22 avril 2025 par Guillaume Masumbuko, coordonnateur de la société civile forces vives des Walendu Bindi. Il dénonce une situation de détresse sanitaire chronique qui menace la santé de milliers d’habitants.
« Cela fait plusieurs années que nos populations vivent dans l’indifférence générale. L’absence d’eau potable est une source permanente de maladies hydriques comme le choléra, la diarrhée, ou encore d’autres infections graves », s’indigne-t-il.
Selon lui, cette situation, aggravée par l’enclavement de la région et les conflits armés récurrents, accentue la vulnérabilité des communautés locales. L’absence d’infrastructures d’adduction d’eau affecte non seulement les foyers, mais aussi les structures sanitaires qui peinent à fonctionner dans des conditions acceptables.
Guillaume Masumbuko appelle le gouvernement congolais ainsi que les organisations humanitaires nationales et internationales à une intervention rapide pour soulager ces populations en détresse :
« Nous lançons un appel pressant aux autorités et aux partenaires techniques et financiers pour qu’ils viennent en aide aux habitants de Walendu Bindi. Cette situation n’est plus tolérable. »
Cette crise, longtemps reléguée au second plan dans un contexte marqué par l’instabilité sécuritaire de l’Ituri, met en lumière la nécessité urgente d’investir dans les infrastructures de base, en particulier dans l’accès à l’eau potable, un droit fondamental encore inaccessible pour une partie significative de la population congolaise.
Jean Claude BARAKA