La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a ordonné, ce mercredi, la poursuite du procès dans l’affaire du projet agro-industriel controversé de Bukanga-Lonzo, malgré l’absence des principaux accusés.
Les trois prévenus – l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo (désormais député), le Sud-Africain Grobler Christo Stephanus (PDG d’Africom) et l’ex-gouverneur de la Banque centrale Déogratias Mutombo – n’ont pas comparu à l’audience. La Cour a rejeté leurs arguments procéduraires, estimant qu’ils ne justifiaient pas une suspension du procès.
Le président de la Cour, Dieudonné Kamuleta, a écarté l’immunité parlementaire invoquée par Matata Ponyo, soulignant que l’Assemblée nationale n’a pas suspendu les poursuites. "L’indépendance de la justice n’est pas négociable", a-t-il déclaré. Les justificatifs médicaux fournis pour Grobler ont également été jugés "non conformes" aux exigences légales.
Ce procès concerne un projet censé moderniser l’agriculture congolaise, mais qui a entraîné un détournement présumé de centaines de millions de dollars. La Cour a réaffirmé sa détermination à mener ce dossier à son terme, malgré les retards accumulés.
Franck Yenga