La coalition "Le Congo N'est Pas À Vendre" (CNPAV) tire la sonnette d'alarme suite à la révélation d'une décision arbitrale israélienne confirmant les pratiques prédatrices de Dan Gertler en RDC. Les documents obtenus par PPLAAF et publiés par Bloomberg exposent un système organisé de captation des richesses minières congolaises.
Dan Gertler y reconnaît avoir effectué d'importants paiements à Augustin Katumba Mwanke, ancien conseiller de Joseph Kabila, et détenu des parts minières en son nom. "Tout ce que j'avais, la moitié était à lui", aurait déclaré l'homme d'affaires selon ces documents. Le système incluait également des versements en liquide directs à la Banque Centrale du Congo.
Face à ces révélations, le CNPAV exige l'ouverture immédiate d'enquêtes judiciaires en RDC pour faire toute la lumière sur ces transactions suspectes. La coalition demande le maintien des sanctions américaines contre Gertler, alors que des discussions sur leur possible levée seraient en cours.
Le CNPAV réclame également la protection des lanceurs d'alerte comme Gradi Koko et Navy Malela, toujours menacés pour avoir exposé ces malversations. La renégociation des contrats miniers déséquilibrés, notamment l'accord Ventora-RDC, figure parmi les urgences identifiées par la coalition.
Jean-Claude Mputu, porte-parole du CNPAV, souligne que "ces aveux confirment l'existence d'un système organisé de prédation des ressources congolaises". La coalition met en garde contre toute tentative de blanchiment de ces affaires et appelle à une mobilisation internationale pour mettre fin à l'impunité.
Rédaction