Le collectif AMKA CONGO, a tenu un point de presse ce samedi 19 avril 2025, dans la salle de la Radio Télévision Ébène-Ezer.
L’objectif était de présenter le rapport synthèse de leur descente conjointe avec une délégation de la direction générale et régionale de la Société Nationale d'Électricité (SNEL) et d'autres mouvements citoyens de la Tshopo, effectuée le 21 janvier 2025, dans le cadre du contrôle citoyen sur les travaux réalisés par la SNEL grâce au financement du Fonds spécial de répartition et d’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO).
Ce contrôle citoyen faisait suite à une tribune d’expression populaire organisée le 11 janvier dernier à la Place des Martyrs, durant laquelle les participants ont exigé plus de transparence sur l’utilisation des 9 millions de dollars alloués à la SNEL par le FRIVAO, destinés principalement à la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de la Tshopo.
Selon Angélus Kambale Mughombol, coordonnateur du collectif AMKA CONGO, la mission de terrain a concerné des inspections dans certaines cabines électriques situées dans les communes de Lubunga, Kisangani et Makiso. Le constat est alarmant : seulement 2.776.529,45 USD ont été utilisés jusqu’au 6 novembre 2024, soit moins d’un tiers du montant total prévu, sous réserve d’autres décaissements non signalés.
La SNEL, de son côté, a promis que les travaux liés à la centrale hydroélectrique de la Tshopo débuteraient à partir du 15 février 2025 avec l’arrivée des pièces attendues, et que d’ici le 30 juin 2025, la population de Kisangani pourrait déjà bénéficier d’une stabilité partielle du courant grâce à une capacité espérée de 10 mégawatts.
Malgré ces engagements, AMKA CONGO estime que seuls 25 % des travaux prévus ont été réalisés, et cela uniquement dans trois communes, alors que le projet devait couvrir toute la ville, y compris le secteur de Lubya Bera.
Recommandations du collectif AMKA CONGO :
À la SNEL : d’intensifier les efforts pour respecter ses propres délais et recentrer ses actions sur la centrale hydroélectrique de la Tshopo, et non uniquement sur les cabines électriques.
Aux autorités provinciales et nationales : de soutenir activement les efforts du collectif pour garantir les droits de la population boyomaise.
Au ministre national de la Justice : d’auditer les fonds alloués à la SNEL avant tout nouveau décaissement et de mettre en place une commission de suivi intégrant les mouvements citoyens, l’Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial.
À la population et aux jeunes : de contribuer à la sécurisation des installations électriques, régulièrement victimes de vandalisme.
À la SNEL : de communiquer de manière claire et régulière sur l’état d’avancement des travaux.
Au FRIVAO : d’assurer un suivi rigoureux et systématique sur les fonds alloués à la SNEL.
Le collectif AMKA CONGO, aux côtés d’autres mouvements citoyens, réaffirme son engagement à veiller au suivi rigoureux de la suite des travaux, dans l’intérêt de toute la population de Kisangani.
Rédaction