Le groupement de Chini ya Kilima, situé dans la chefferie des Andisoma, territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri, est confronté à d'importantes difficultés dans le secteur de l'éducation, malgré des avancées sécuritaires qui favorisent progressivement le retour des populations déplacées.
Lors d'une visite effectuée ce mercredi 7 mai 2025 à l'école primaire Kirenge, à Sedzabo, chef-lieu du groupement, le constat est accablant. L'établissement manque cruellement d'infrastructures de base : insuffisance de toilettes, manque de pupitres, absence de tableaux et pénurie généralisée d'équipements scolaires. Une situation que déplorent les écoliers, contraints de surmonter chaque jour des obstacles pour accéder à une éducation de qualité.
Lumbabo Bhungamuzi Vespasien, l'un des leaders de la communauté Bira, a exprimé avec émotion son inquiétude face à cette réalité préoccupante. Tout en saluant les efforts déployés par les autorités locales et territoriales pour stabiliser cette zone autrefois marquée par l'insécurité, il appelle à une mobilisation urgente.
« Le groupement Chini ya Kilima mérite un appui total. Nous lançons un appel au gouvernement et aux personnes de bonne volonté pour qu’ils viennent en aide à cette population longtemps oubliée », a-t-il déclaré avec gravité.
Les difficultés du groupement ne se limitent pas aux infrastructures scolaires. Lumbabo Bhungamuzi a également attiré l'attention sur d'autres problèmes majeurs qui minent la vie des habitants : les ravages des cultures par les animaux, le manque d'eau potable et l'absence d'infrastructures sanitaires adéquates.
Malgré ce contexte difficile, le retour progressif des habitants à Chini ya Kilima représente un signe encourageant. Ce regain de stabilité profite à l'ensemble du territoire d'Irumu, notamment en facilitant l'acheminement des produits agricoles vers les marchés locaux. Pour que cette dynamique porte ses fruits, un soutien concret des autorités et des partenaires est essentiel.
Jean Claude BARAKA