Dans une salle plongée dans l’émotion, l’avant-première du film documentaire La Guerre des 6 Jours de Kisangani a réuni victimes, rescapés, personnalités et citoyens touchés par l’histoire douloureuse de juin 2000.
Un moment de mémoire, de vérité, et surtout de reconnaissance longtemps attendue.
Le documentaire retrace l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire récente de la République Démocratique du Congo : les affrontements meurtriers entre les armées rwandaise et ougandaise, en plein cœur de Kisangani.
Des milliers de civils congolais, pris en étau, y ont laissé la vie dans un déchaînement de violence que l’Histoire semblait vouloir effacer.
Mais grâce à la détermination de Chancard Bolukola, Coordonnateur ad intérim du FRIVAO, ce pan oublié de la mémoire collective renaît à travers l’écran. Porté par un engagement sans relâche, FRIVAO fait de ce documentaire un acte de justice symbolique. Chaque témoignage, chaque image, chaque mot rend voix et dignité aux victimes. Ce film est leur cri, leur vérité, leur résistance à l’oubli.
Ce projet a vu le jour sous l’impulsion du Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Maître Constant Mutamba, fidèle à sa mission de rendre justice, fût-ce par la mémoire. Une initiative qui s’inscrit dans la vision humaniste du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, soucieux que les tragédies du passé ne sombrent plus dans l’indifférence.
Prenant la parole à l’issue de la projection, Chancard Bolukola a rappelé avec émotion :
« Immortaliser ces âmes fauchées est un devoir. Un devoir dicté par la conscience, porté par l’État, et voulu par le Chef de l’État à travers l’action de son Ministre de la Justice.»
Dans la salle, l’émotion était à son comble. Certains spectateurs n’ont pu contenir leurs larmes.
Jean-Claude Ngazwa et Madeleine Nikomba, tous deux rescapés de ce massacre, témoignent avec douleur :
« Ce documentaire, ce n’est pas un film. C’est notre vie. C’est notre histoire. C’est enfin une forme de justice. »
La Guerre des 6 Jours de Kisangani n’est pas qu’un film. C’est un devoir de mémoire, un cri de vérité, et une pierre de plus posée sur le chemin de la réparation et de la paix.
Rédaction.