C’est sur une note de satisfaction générale que s’est achevé, ce mardi 3 juin 2025, l’atelier de renforcement des capacités sur la gestion durable des écosystèmes forestiers de Yangambi.
Organisé à Kisangani par l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), cet atelier de deux jours s’inscrit dans le cadre du projet visant à faire de la réserve de biosphère de Yangambi un pôle d’excellence pour la biodiversité et le climat.
Tenu dans la salle Ire-Mbehia de l’hôtel Le Triangle situé dans la commune de Makiso à Kisangani , cet atelier a rassemblé les représentants des communautés locales, des institutions étatiques de Yangambi, de l’INERA Yangambi, des acteurs du programme « Man and the Biosphere » (MAB), des présidents des associations de solidarité d’épargne et de crédit (ASECs), ainsi que de nombreuses figures de la société civile.
Lancé depuis 2022 et actuellement dans sa deuxième phase, ce projet de l’UNESCO s’articule autour de trois axes principaux : la recherche scientifique, la protection de la biodiversité, et la promotion de l’économie verte et des activités génératrices de revenus (AGR) pour les communautés locales. Ces volets convergent vers un objectif commun : préserver la réserve tout en améliorant les conditions de vie des populations riveraines.
La dernière journée de l’atelier a permis de mettre en lumière les initiatives concrètes portées par les ASECs, notamment dans le domaine agricole, et leur impact sur l'amélioration du niveau de vie de la population locale.
Présent lors de la clôture, Isaias Barreto da Rosa, Représentant de l’UNESCO en RDC, a exprimé son optimisme et sa gratitude : « Je quitte ici très content. Toutes les parties prenantes sont impliquées et satisfaites du travail que nous menons ensemble. Avec la communauté et les forces vives de Yangambi, nous marchons ensemble. Les six ASECs déjà en place fonctionnent bien. Nous voulons maintenir cette dynamique, pour renforcer les AGR et assurer l’épanouissement de la communauté locale.»
Isaias Barreto a également insisté sur l’importance de considérer la communauté locale comme un allié dans la protection de la forêt : « On entend souvent que ce sont les communautés locales qui détruisent la forêt. Avec cette formation, elles deviennent au contraire des partenaires essentiels pour la préserver. »
Pour Dieu-Merci Assumani, directeur de l’INERA Yangambi, ce projet ne vise pas à exclure les populations de leur environnement, mais à rationaliser leur interaction avec la forêt : « La réserve biosphère de Yangambi est un patrimoine mondial crucial pour la stabilisation du climat. Le projet encourage une utilisation durable des ressources, en offrant des alternatives viables pour réduire la pression sur la forêt. »
Parmi les participantes, Liliane Otono Wenda, cheffe du groupement Yawenda dans le secteur de Turumbu, a salué les appuis reçus : « L’UNESCO nous soutient et nous forme en agriculture améliorée. Grâce à la culture du maïs à Bosukulu, nous envisageons un avenir meilleur.»
Elle a également lancé un appel à l’organisation pour étendre la sensibilisation aux 31 villages de sa juridiction afin de renforcer la protection de la réserve.
LEHANI SALUMU DAVID.