Dans une interview exclusive accordée à La Cloche du Congo et Lumière News ce jeudi 31 juillet 2025 dans son office de travail, le DG de l’ISP Kisangani, qui totalisera deux ans de mandat en septembre prochain, a réaffirmé sa volonté de repositionner l’institution comme un pilier incontournable de la réforme de l’éducation nationale en RDC.
« L’ISP Kisangani n’est pas une université comme les autres. Sa mission est claire : former des pédagogues et des didacticiens, ceux-là mêmes qui portent l’intelligence nationale dès le bas âge », déclare-t-il avec conviction.
Chaque année, l’ISP Kisangani lance entre 200 et 250 diplômés en pédagogie sur le marché de l’emploi. Mais pour le professeur Lofemba, ce chiffre reste insuffisant face à la prolifération des écoles secondaires et à la pénurie croissante d’enseignants qualifiés dans la province et au-delà.
« Trop souvent, les écoles secondaires recrutent des licenciés issus d’universités généralistes, sans formation didactique ni compétence pédagogique. Ce système fragilise l’ensemble de la chaîne éducative », déplore-t-il.
Le constat est alarmant : beaucoup d’étudiants qui accèdent à l’ISP présentent de sérieuses lacunes héritées d’un enseignement secondaire défaillant. Pour le DG, l’un des nœuds du problème réside dans le recrutement d’enseignants non qualifiés, une situation qui, selon lui, appelle une réforme en profondeur.
Conscient de l’ampleur des défis, le professeur Lofemba appelle à une grande mobilisation des parents, gestionnaires d’écoles et autorités compétentes.
« Aucun développement n’est possible sans une éducation de qualité. L’enseignement secondaire doit être revalorisé, et cela passe par des enseignants bien formés. L’État doit reconnaître le rôle stratégique des ISP dans cette mission », plaide-t-il.
Il milite pour la reconnaissance exclusive des ISP dans la formation des enseignants du secondaire, et pour une réforme rigoureuse des critères de recrutement dans les écoles.
Pour relever ces défis, le professeur Lofemba mise sur une gouvernance axée sur les résultats, avec plusieurs actions prioritaires déjà en cours :
Renforcement de l’encadrement pédagogique ;
Développement des filières pratiques et professionnalisantes ;
Partenariats structurés avec les écoles secondaires pour faciliter l’immersion et le recyclage professionnel.
« Nous ne prêchons pas dans le désert. Les parents commencent à comprendre que seule une formation rigoureuse peut sauver notre école », souligne-t-il.
En conclusion, le DG invite les parents et jeunes bacheliers à faire confiance à l’ISP Kisangani pour une formation de qualité, adaptée aux besoins réels du système éducatif congolais.
« À nous de continuer à innover pour redonner espoir à l’éducation. L’ISP Kisangani est prêt à relever le défi », conclut le professeur Jacques-Riverain Lofemba.
Rédaction.
