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RDC : les victimes de la guerre des Six Jours dénoncent les abus de pouvoir de Samuel Mbemba et sollicitent l’intervention du Président de la République

La tension monte à Kisangani. Dans un mémorandum rendu public ce samedi 26 juillet, la communauté des victimes de la guerre des 6 jours a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie de « dérives autoritaires » du ministre de la Justice a.i., Samuel Mbemba Kabuya, accusé d’orchestrer une manœuvre illégale pour écarter l’actuel Directeur Général du FRIVAO, Chançard Bolukola, au profit d’un ancien gestionnaire désavoué.

« Le ministre Mbemba utilise les institutions de l’État comme des outils de règlement de comptes, alors même qu’il est en intérim et sans pouvoir légal de réhabilitation », a déclaré Jean Kalegamire Byenda, président du Comité de crise des victimes, lors d’une déclaration lue devant la presse.

Selon le mémorandum adressé au Président de la République, le ministre aurait tenté d’imposer une cérémonie de remise et reprise entre Bolukola et l’abbé François Mwarabu  ancien DG du FRIVAO  sans décision officielle ni acte juridique de réhabilitation. Face au refus du DG Bolukola d’exécuter ce que les victimes qualifient de « passage en force », le ministre aurait actionné le CENAREF pour l’arrêter sur base de faits qualifiés d’imaginaires.

Les griefs retenus contre Chançard Bolukola incluraient notamment le paiement de 2.000 dollars à des victimes, l’indemnisation de l’Église catholique à hauteur de 2,5 millions de dollars, et la prise en charge de 6.900 bénéficiaires sans autorisation du Conseil d’administration. Des accusations que les victimes réfutent en bloc.

 « Aucun de ces actes n’a été pris de manière unilatérale par M. Bolukola. La plupart relèvent de décisions validées par le Conseil d’administration, les structures d’appui ou même du Président de la République lui-même », précise le document.

Plus encore, les victimes accusent François Mwarabu d’avoir détourné plus de 600.000 dollars destinés aux indemnisations et d’avoir été impliqué par le passé dans une autre affaire de détournement de 100.000 dollars financés par l’Union européenne via Caritas-Tshopo.

Le FRIVAO, créé pour matérialiser l’arrêt de la Cour internationale de justice contre l’Ouganda, est une institution cruciale pour les milliers de victimes congolaises. Depuis son arrivée à la tête de la structure, Chançard Bolukola aurait permis l’indemnisation de plus de 14.000 victimes, lancé l’extension du programme dans les provinces du Haut et Bas-Uélé, et instauré un climat de gestion éthique et transparente.

« Remettre Mwarabu à la tête du FRIVAO, ce serait récompenser l’impunité et saboter le travail d’assainissement en cours. Ce serait une gifle pour les victimes et un coup dur contre l’État de droit que vous incarnez », prévient le Comité dans son adresse au chef de l’État.

En conclusion, les victimes appellent le Président Félix Tshisekedi à intervenir sans délai pour freiner les agissements du ministre a.i. de la Justice, à protéger l’actuel DG contre toute tentative d’intimidation et à le confirmer officiellement par ordonnance.

 « Monsieur le Président, Chançard Bolukola est notre espoir. Il mérite d’être confirmé. Pour nous, pour la justice, pour la mémoire. »

Rédaction

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