Des sources internes dénoncent une cabale soigneusement orchestrée contre le Directeur Général ad intérim du Fonds de Répartition et d’Indemnisation aux Victimes des Activités Illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO), Chançard Bolukola.
Au centre de cette manœuvre présumée se trouve le ministre de la Justice a.i., Samuel Mbemba, dont l’implication suscite de vives inquiétudes au sein de la société civile et du milieu judiciaire.
Selon plusieurs sources concordantes, des personnalités influentes du FRIVAO, dont le président du Conseil d’administration, Kalombola, et des membres de l’ancienne coordination dirigée par Mwarabu, ont été aperçues ce lundi 28 juillet dans les couloirs du cabinet du ministre.
Une réunion tenue dans une grande discrétion, dont l’objectif présumé serait de préparer le retour de cette ancienne équipe, pourtant fortement contestée pour sa gestion jugée opaque et rejetée par les victimes elles-mêmes.
Ce qui choque davantage, c’est l’exclusion totale de Chançard Bolukola, pourtant DG a.i. en fonction. Non seulement il n’a pas été convié à cette rencontre cruciale pour l’avenir du Fonds, mais il est depuis placé en détention préventive, suite à une interpellation survenue la semaine dernière dans des circonstances qualifiées de troubles et juridiquement floues. À ce jour, aucune charge officielle n’a été clairement communiquée, alimentant les soupçons d’un acharnement politique contre un dirigeant jugé trop indépendant.
Pour plusieurs analystes, cette arrestation arbitraire s’apparente à un règlement de comptes déguisé, visant à neutraliser un gestionnaire qui s’efforçait de rétablir la transparence dans un mécanisme censé être apolitique et centré sur les droits des victimes.
Au sein du FRIVAO, l'inquiétude grandit. La perspective d’un retour en force des anciens gestionnaires apparaît, selon plusieurs ONG de défense des droits humains, comme une trahison grave envers les victimes, et un recul préoccupant dans le processus de justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.
Face à cette situation jugée explosive, les appels à la transparence, au respect strict de l’État de droit et à la libération immédiate de Chançard Bolukola se multiplient. Plusieurs voix dénoncent la politisation grandissante des mécanismes de réparation, perçue comme une menace directe contre les principes d’impartialité et de justice.
Le silence pesant observé du côté des hautes institutions de l’État, notamment la Présidence de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature, ne fait que renforcer les doutes sur une éventuelle complicité institutionnelle ou un calcul politique.
Rédaction