La Cloche du Congo | Le média qui vous permet de mieux comprendre l'actualité

La Cloche du Congo | Le média qui vous permet de mieux comprendre l'actualité

Travaux bâclés sur la route de l’aéroport : la NDSCI porte plainte contre SOPECO au parquet général près la cour d’appel de la Tshopo

Rédaction
0
La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI/Tshopo) est passée à l’action. L’organisation a officiellement saisi, ce mardi 23 septembre, au parquet général près la cour d’appel de la Tshopo d’une plainte contre l’entreprise SOPECO, adjudicataire du marché de réhabilitation de la route menant à l’aéroport international de Kisangani.

Dans sa démarche, la NDSCI sollicite du procureur général l’ouverture d’une enquête sur de graves soupçons de détournement de fonds publics, estimés à plusieurs millions de dollars.

Selon Me Christian Kambi, président de la NDSCI, qui s’est confié à La Cloche du Congo ce mercredi 24 septembre, le contrat conclu entre le gouvernement congolais et SOPECO prévoyait un financement de 30 millions de dollars, taxes comprises. À ce jour, l’entreprise aurait déjà perçu 23 millions de dollars.

Pourtant, constate la NDSCI, l’état des travaux exécutés est « très loin de refléter » les sommes débloquées.

« L’étude préalable, pourtant indispensable, n’a jamais été réalisée. Une partie importante des fonds a servi des intérêts privés, loin des objectifs de développement », dénonce la structure citoyenne.

Sur les 23 millions déjà décaissés, près de 9 millions de dollars – soit 30 % du budget global – auraient été engloutis dans un montage financier jugé opaque, sans aucune avancée concrète sur le terrain.

La NDSCI affirme avoir déjà signalé ces anomalies lors des consultations menées récemment par le procureur général près la Cour de cassation à Kisangani.

L’organisation exige désormais que tous les responsables impliqués soient traduits en justice, “peu importe leur qualité ou leur rang”.

Pour la société civile, ce dossier illustre une fois de plus les dérives de la gouvernance publique en RDC, où la mauvaise gestion et la dilapidation des ressources plombent des secteurs pourtant stratégiques, comme celui des infrastructures routières.

« La population de Kisangani mérite mieux qu’une route inachevée et des fonds publics qui disparaissent dans les poches de quelques privilégiés », martèle la NDSCI.

Rédaction.
Tags

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires

Enregistrer un commentaire (0)

#buttons=(Ok, Go it!) #days=(20)

Our website uses cookies to enhance your experience. Check Out
Ok, Go it!