La récente condamnation de l’activiste pro-démocratie Jedidia Mabela, membre du mouvement citoyen LUCHA, continue de susciter des réactions dans la province de la Tshopo.
Valentin Banasubi Utubula, cadre d’Ensemble pour la République et vice-coordonnateur provincial de la jeunesse de ce parti, s’est exprimé dans une analyse parvenue à La Cloche du Congo ce vendredi 3 octobre.
Pour lui, cette décision met en lumière un profond malaise institutionnel au niveau provincial.
« Si l’Assemblée provinciale peine déjà à exercer un contrôle sur l’exécutif, comment pourrait-elle le faire sur les entreprises publiques ? », s’interroge-t-il, estimant que ce déficit de contrôle affaiblit l’action publique et alimente la méfiance des citoyens.
L’analyste politique souligne que les mouvements citoyens comme LUCHA et Filimbi n’ont cessé de rappeler aux élus leur rôle de vigie démocratique. « Ces jeunes ne font qu’exiger une gouvernance responsable et transparente », note-t-il.
Dans son plaidoyer, Valentin Banasubi rappelle également que la démocratie congolaise a été conquise au prix d’énormes sacrifices consentis par de nombreux jeunes militants. « Museler aujourd’hui la jeunesse, c’est oublier d’où nous venons », prévient-il.
Il qualifie cette affaire de « condamnation de la honte », estimant qu’elle ternit l’image d’un État qui se veut de droit. À ce titre, il invite la Cour d’appel à rétablir la justice et à prendre une décision qui « apaisera les tensions, renforcera l’État de droit et confirmera enfin l’indépendance de la justice congolaise ».
Enfin, ce jeune cadre politique met en garde contre les effets d’une telle situation : « Les petits ruisseaux finissent toujours par former de grandes rivières. Si cette injustice n’est pas corrigée, elle risque d’alimenter un climat d’instabilité. »
Rédaction.
