Depuis plusieurs jours, la province de la Tshopo, et particulièrement la ville de Kisangani, est agitée par une rumeur inquiétante : l’existence de personnes accusées de porter des bagues capables de provoquer l’atrophie des sexes masculins au simple contact corporel.
Dans les rues du chef-lieu de la province de la Tshopo, la méfiance est palpable. Passants et commerçants se montrent sur leurs gardes, certains allant jusqu’à se protéger physiquement par peur d’être victimes de ce phénomène.
La psychose s’installe, au point que de nombreux habitants en parlent comme d’une réalité.
Au marché central, beaucoup disent en être convaincus. Guylain Amani, vendeur d’œufs à l’espace 3000, affirme avoir assisté à deux cas présumés : un élève près de la banque Équity BCDC et un enfant d’un pasteur.
Même constat du côté des taximen motards. Pour Maurice Bauna, ce phénomène détruit la confiance entre clients et conducteurs. Il cite le cas de son collègue qui en aurait été victime au pont Tshopo.
Face à la peur grandissante, une pratique s’est répandue : porter une épingle en guise de protection. Dans les marchés et les rues, de nombreux enfants et adultes s’en munissent, persuadés de son efficacité. Conséquence : les prix de cet objet banal ne cessent de grimper.
Mais du côté des autorités policières, le discours est tout autre.
Selon le commandement ville de la PNC, aucun cas réel n’a été confirmé après vérification. « Aucun sexe n’a disparu, et il est difficile de retenir des charges contre les suspects appréhendés par la police après la dénonciation de la population », affirme une source policière.
Alors que la psychose enfle dans les quartiers de Kisangani, la grande question reste posée : s’agit-il d’un phénomène avéré ou d’une rumeur amplifiée par la peur collective ?
En attendant des éclaircissements scientifiques ou médicaux, chacun choisit sa manière de se protéger. Une chose est certaine : le phénomène d’atrophie des sexes masculins continue d’alimenter conversations et inquiétudes dans la capitale de la Tshopo.
Rédaction.