La colère monte à Kisangani face à l’insalubrité grandissante qui gangrène la ville. Ce jeudi 16 octobre, lors de la plénière de l’Assemblée provinciale de la Tshopo consacrée à l’adoption du calendrier des matières de la session ordinaire de septembre, le député provincial Freddy Yuma Meli a livré un véritable réquisitoire contre la gestion des déchets publics par le Maire de la villeDelly Likunde.
L’élu de la ville de Kisangani a dénoncé, dans une motion d’information, la situation “scandaleuse” dans laquelle se trouve la capitale provinciale, où les montagnes d’immondices se multiplient sans la moindre réaction des autorités locales.
« La ville de Kisangani est en train d’être étouffée sous les ordures ! À côté de l’INPP, d’une école et de l’université Malikihay, s’élève une montagne de déchets qui ternit l’image de la ville. Quelle image donnons-nous à nos enfants ? Quelle responsabilité assumons-nous ? », s’est indigné le député.
Sans détour, Freddy Yuma a pointé du doigt le maire de la ville, Delly Likunde, l’invitant à prendre enfin ses responsabilités ou à démissionner.
« Si le maire n’est pas à la hauteur, qu’il rende le tablier ! Kisangani a besoin d’un gestionnaire compétent, d’un esprit managérial capable de redonner à cette ville sa dignité », a martelé l’élu, déclenchant une salve d’applaudissements dans l’hémicycle.
Le parlementaire a notamment cité le cas alarmant de la source Stanley, située en face de l’immeuble 1925, qu’il a qualifiée de “symbole du laisser-aller urbain”.
« Au 21ᵉ siècle, comment tolérer que ce lieu emblématique de Kisangani soit devenu un dépotoir à ciel ouvert ? C’est inadmissible ! », a-t-il fustigé.
Au-delà du seul maire, Freddy Yuma a dénoncé un laxisme généralisé des services municipaux et un manque criant de coordination administrative, estimant que la gestion actuelle traduit « une absence de volonté politique » pour améliorer le quotidien des Boyomais.
« Nous devons être à la hauteur des attentes de nos électeurs. Les questions d’hygiène, de salubrité et d’assainissement ne sont pas secondaires. Elles touchent à la santé publique, à la dignité et à l’image même de Kisangani », a-t-il insisté.
L’élu appelle à un sursaut collectif, exhortant les autorités provinciales et municipales à faire de la propreté urbaine une priorité, afin de redonner à Kisangani son prestige d’antan, celui de la “ville jardin”.
Rédaction.