Ce contrôle intervient après plusieurs séances de sensibilisation des opérateurs économiques sur la nécessité d’ajuster les prix de leurs produits et services à la suite de l’appréciation du franc congolais face au dollar américain.
Cette descente s’est effectuée sur instruction du Gouverneur de province, Paulin Lendongolia Lebabonga.
Accompagné du chef de division et des inspecteurs provinciaux de l’Économie, ainsi que des éléments de la police judiciaire, de la police criminelle et d’autres services spécialisés, le ministre Senold Tandia a entamé sa tournée à la maison TVS, avant de se rendre successivement à Canal+, Brasimba, Angel Cosmetics et enfin à la chambre froide de la COMENAV.
Partout où il est passé, le ministre a échangé avec les responsables d’entreprises et certains clients, comparant les anciens prix avec les nouveaux à l’aide des factures archivées, afin de s’assurer de l’application effective du nouveau taux de change sur le marché. « Il n’est plus question de négocier, mais d’imposer l’autorité de l’État »
S’exprimant devant la presse, le ministre provincial a rappelé que cette opération fait suite à la réunion tenue le 3 octobre 2025 avec les principales corporations des opérateurs économiques, dont la FEC, la FENAPEC, la COMENAV, la COPEMECO et la REC.
« Depuis le début du mois, nous avons constaté une appréciation notable du franc congolais, passant de 1 dollar à 2 850 FC à environ 2 000 FC aujourd’hui. Cet effort découle de la volonté du Président de la République de renforcer le pouvoir d’achat des Congolais.
Nous avons donc demandé aux opérateurs économiques d’ajuster les prix à la baisse. Le délai accordé étant dépassé, il est désormais temps pour l’État de passer au contrôle et d’imposer son autorité », a déclaré Senold Tandia.
Le ministre s’est dit satisfait de constater que plusieurs opérateurs économiques ont répondu favorablement à son appel.
À titre d’exemple :
Chez COMENAV, les cuisses de poulet sont passées de 116 000 FC à 94 000 FC, soit une baisse d’environ 18 %.
Les dos de poulet sont désormais vendus à 82 000 FC contre 100 000 FC auparavant.
Le poulet “France” est passé de 130 000 FC à 112 000 FC, et le poulet “Mokonzi” de 137 000 FC à 124 000 FC.
À la maison TVS, la moto la plus utilisée par les taximen, autrefois à 3 560 000 FC, s’achète maintenant à 3 000 000 FC.
Chez Angel Cosmetics, un bidon de 25 litres d’huile végétale est passé de 153 000 FC à 124 000 FC.
« Ces chiffres démontrent que les opérateurs économiques nous ont écoutés et que la tendance est à la baisse. Cependant, certains hésitent encore, mais ils finiront par se conformer », a souligné le ministre.
Le ministre a averti que les entreprises qui refuseront de s’aligner sur le taux de change officiel s’exposeront à des sanctions sévères.
« Nous avons tenu une réunion avec les services de sécurité, les services spécialisés et le Parquet général pour préparer le dispositif nécessaire à l’application de la loi. Il n’est plus question de négocier : l’autorité de l’État doit être respectée », a-t-il insisté.
Le ministre provincial de l’Économie a promis de poursuivre la tournée de terrain dans les prochains jours, afin de vérifier la conformité d’autres opérateurs encore réticents.
Cette opération est saluée par plusieurs habitants de Kisangani, qui espèrent voir cette politique se traduire rapidement par une baisse générale des prix sur les marchés et une amélioration concrète du pouvoir d’achat des ménages.
Rédaction.
