Le ministre provincial du Travail, Emploi et Prévoyance sociale de la Tshopo, Ghislain Mogenya Baraka, s’est engagé à appliquer avec rigueur la législation congolaise en matière de travail pour mettre un terme à la maltraitance des employés dans les entreprises opérant dans la province, qu’elles soient locales ou étrangères.
Lors d’un point de presse tenu à l’hôtel Congo Palace ce vendredi 17 octobre, en présence d’Ernst Hans, conseiller du ministre national de l’Emploi et du Travail, Ghislain Mogenya a réaffirmé son appui au gouvernement central dans la lutte contre les abus dont sont victimes les travailleurs congolais.
« Je serai la sentinelle du respect des droits des travailleurs dans la Tshopo. Nous devons faire appliquer la loi et protéger nos compatriotes contre toute forme d’exploitation », a déclaré le ministre provincial.
Cette déclaration intervient à la suite du séjour à Kisangani, du 3 au 5 octobre, du ministre national du Travail et Emploi, Ferdinand Massamba wa Massamba, venu inspecter l’état d’avancement des travaux de construction du bâtiment de l’INPP et lancer une vaste opération nationale de contrôle des entreprises sur le respect du droit du travail.
Pour Ghislain Mogenya, le choix de la Tshopo pour le lancement de cette campagne est « un honneur » qui démontre la volonté du gouvernement central de replacer l’emploi des Congolais au cœur des priorités nationales, conformément à la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le ministre provincial a rappelé que le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), fixé à 14 500 FC depuis mai 2025, doit être appliqué dans toutes les entreprises. Ce montant sera revu à la hausse, pour atteindre 21 500 FC dès janvier 2026, conformément aux résolutions du Conseil national du travail.
« Beaucoup d’entreprises ne respectent pas le SMIG ni les obligations légales envers leurs employés. Ce temps est révolu. Nous allons sévir », a averti Ghislain Mogenya.
Il a dénoncé la pratique courante de l’emploi sans contrat, contraire à la législation congolaise qui exige la signature d’un contrat au plus tard après trois mois de service.
Certains travailleurs, a-t-il déploré, restent journaliers pendant plusieurs années, sans aucune garantie sociale ni affiliation à la CNSS ou à l’INPP.
Le ministre Mogenya a également mis en garde les entreprises qui entravent le travail des inspecteurs du travail, précisant que toute obstruction fera désormais l’objet de poursuites judiciaires.
« Nous avons déjà saisi le Parquet pour des cas d’entreprises ayant refusé de se soumettre aux contrôles. La loi doit être appliquée, sans exception », a-t-il insisté.
Les contrôles, qui s’étendront sur une période de 15 jours, concernent notamment : la vérification des contrats de travail ;
la régularisation du statut des employés étrangers (cartes de travail) ; la sécurité, l’hygiène et la santé au travail et la conformité des cotisations sociales auprès de la CNSS et de l’INPP.
Plus de huit entreprises ont déjà été inspectées à Kisangani dans le cadre de cette opération. Le Ministre Ghislain Mogenya appelle les médias et la société civile à soutenir cette initiative et à sensibiliser la population sur ses droits en matière d’emploi.
« Quand les travailleurs se sentent respectés et protégés, c’est toute la nation qui avance. Notre objectif est de faire du travail un facteur de dignité et de développement », a conclu le ministre.
Rédaction.