Lors de la session du Conseil de l’Europe qui se tient à Lisbonne ce mercredi 29 octobre , le ministre congolais des Droits humains, Samuel Mbemba, a lancé un vibrant appel à la communauté internationale pour la reconnaissance du génocide congolais et la fin du silence entourant les violences persistantes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans son intervention, le ministre a dénoncé avec force « l’agression rwandaise » qu’il accuse d’avoir causé plus de 10 millions de morts et autant de survivants traumatisés.
« Mon pays traverse une tragédie sans précédent. Une guerre d’agression nous est imposée par le Rwanda. Aujourd’hui, sur une population estimée à 100 millions d’habitants, près de 20 % sont directement touchés », a déclaré Samuel Mbemba.
Il a également souligné les conséquences dévastatrices de ce conflit sur l’économie nationale, appelant le Conseil de l’Europe à reconnaître officiellement cette situation et à condamner les actes d’agression. À défaut, a-t-il averti, « l’inaction serait perçue comme une forme de complicité ».
Touchés par le message du représentant congolais, les membres du Comité exécutif du Conseil de l’Europe ont unanimement décidé d’observer un moment de silence en mémoire des victimes des violences dans l’Est de la RDC.
Samuel Mbemba a tenu à saluer les progrès accomplis par le gouvernement congolais sous la direction de la Première ministre Judith Suminwa.
Franck YENGA
