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Tshopo : Bienvenu Bolongue éclaire l’opinion sur le phénomène d’atrophie sexuelle « C’est un trouble psychologique, pas une malédiction»

Rédaction
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Le député provincial et professionnel de santé Bienvenu Bolongue, élu de la ville de Kisangani, a tenu à clarifier ce mercredi 8 octobre, la nature du phénomène dit d’atrophie mystique du sexe masculin, qui suscite une vive psychose et provoque des actes de justice populaire dans plusieurs coins de la province de la Tshopo.

Depuis plusieurs jours, des rumeurs persistantes font état de disparitions « mystiques » des organes génitaux à Kisangani, Isangi, Basoko, Yahuma et Ubundu. Ces croyances ont conduit à des lynchages et à des violences communautaires, poussant l’élu à hausser le ton.

« Nous condamnons avec la dernière énergie cette montée de justice populaire, qui a déjà coûté la vie à plusieurs innocents », a déclaré le député Bolongue, tout en présentant ses sincères condoléances à toutes les familles victimes de ces actes. »

Pour l'élu de Kisangani, ce que beaucoup considèrent comme une “atrophie mystique” relève en réalité d’un trouble psychologique connu sous le nom de syndrome de Koro.

« Le syndrome de Koro se caractérise par une forte anxiété, une peur panique donnant à la personne la conviction que ses organes génitaux sont en train de se rétracter vers l’abdomen, ce qui peut l’amener à croire qu’elle va mourir », a-t-il expliqué.

Ce trouble, selon lui, n’a rien de surnaturel ni de spirituel, mais relève plutôt de la psychologie. « C’est une maladie mentale liée à la peur collective, qui se transmet par contagion psychologique », précise-t-il.

Originaire d’Asie, le syndrome de Koro a été documenté notamment au Japon et en Chine, avant d’être observé sporadiquement dans certaines régions africaines.

Selon Bienvenu Bolongue, la clé de la prévention réside dans le refus de céder à la peur.

« Il faut nier ce phénomène, car il n’existe pas. Personne n’est capable de faire disparaître un organe du corps humain », insiste-t-il.

Le traitement repose essentiellement sur l’écoute, la parole et la prise en charge psychologique.

« Lorsqu’une personne croit que son sexe s’enfonce, il faut d’abord la calmer et l’amener à parler. À l’hôpital, le traitement consiste à lutter contre l’anxiété, pas à pratiquer des rituels », a-t-il précisé, avant d’ajouter que « la prière ou l’usage d’épingles ne constituent pas des solutions médicales, mais des convictions personnelles. »

Bienvenu  Bolongue appelle la population à faire preuve de discernement et à éviter toute forme de justice populaire.

« Le syndrome de Koro n’est ni une malédiction ni un acte de sorcellerie. C’est une maladie psychologique qui se soigne par la parole et l’accompagnement. Restons calmes et faisons confiance à la science », a-t-il martelé.

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