Une vive psychose a envahi la cité frontalière de Kasindi, dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, ce samedi 22 novembre, après plusieurs détonations puissantes entendues dès les premières heures de la matinée.
Alors que la population s’interrogeait sur l’origine de ces explosions, des sources de la société civile ont finalement apporté des éclaircissements.
Selon Denis Kalenga Serge, président de la Nouvelle Société Civile du groupement Basongora, contacté par notre rédaction, il s’agissait en réalité d’une opération de bombardement coordonnée entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF). L’opération visait des bastions des rebelles ADF situés dans le territoire de Mambasa, province de l’Ituri.
Cette version a été confirmée par Jospin Paluku Mbowa, coordinateur de la Nouvelle Société Civile dans le territoire de Mambasa.
Il explique qu’après vérification auprès de la hiérarchie militaire ougandaise, il s’est avéré que : « Les UPDF ont survolé l’espace aérien de Mambasa et largué deux bombes depuis l’Ouganda sur plusieurs positions ADF le long de la rivière Epulu, en chefferie de Walese Vonkutu. »
Ces frappes s’inscrivent dans le cadre des opérations conjointes visant à affaiblir les cellules actives des ADF, responsables de multiples attaques meurtrières dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Pour l’heure, le bilan exact de ces bombardements n’a pas encore été communiqué, ont indiqué nos sources locales. Des évaluations sont en cours dans les zones ciblées, généralement difficiles d’accès en raison de la présence de groupes armés.
Rédaction
