Un tournant historique vient d’être franchi dans la province du Haut-Uele, avec la reconnaissance officielle des chefs coutumiers par le gouvernement central. Ce lundi 24 mars 2025, au gouvernorat de province à Isiro, la remise solennelle des arrêtés ministériels a marqué la fin d’une longue attente, faisant de cette initiative une première depuis l’indépendance.
Désormais, 420 chefs coutumiers bénéficient d’une reconnaissance légale et forment un corps unifié, conformément au principe de cohésion nationale.
Cette avancée réjouit la Société Civile Solidaire de Watsa, qui salue les efforts conjoints des élus nationaux et provinciaux, des sénateurs et des autorités locales. Son président, Jean-Pierre Atsidri, a exprimé sa reconnaissance envers le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, et le gouverneur Jean Bakomito Gambu pour avoir concrétisé cette promesse tant attendue.
« En tant que partenaire du gouvernement provincial, nous apprécions l’engagement de nos élus pour clarifier les tensions et résoudre les nombreuses magouilles qui perturbaient nos entités de base. Cette reconnaissance officielle met un terme à l’incertitude et redonne aux autorités coutumières leur légitimité », a-t-il déclaré.
Jean-Pierre Atsidri a cependant tenu à rappeler aux nouveaux chefs coutumiers reconnus leurs responsabilités et devoirs, insistant sur la nécessité de respecter les règles établies.
« Ceux qui n'ont pas encore été reconnus par arrêté ministériel ne doivent pas créer des tensions au sein des communautés. Il faut savoir attendre son tour. Quant aux chefs officiellement investis, ils ont l’obligation de respecter la loi, faute de quoi ils risquent de perdre leur mandat avant son terme », a-t-il averti.
Il a également encouragé les nouveaux chefs à travailler en étroite collaboration avec les autorités publiques afin de garantir la stabilité et le développement des entités locales.
La Société Civile Solidaire de Watsa a annoncé qu’elle suivra de près la gouvernance des chefs coutumiers nouvellement reconnus afin de veiller à une gestion transparente et responsable de leurs entités.
Génèrose Amisi