L’ONG Tropenbos RDC a organisé mardi 27 mai 2025 à Buta, un atelier de formation axé sur les droits des peuples autochtones et des communautés locales en matière de CLIP (Consentement Libre, Informé et Préalable) et sur la nécessité de réaliser les Études d’Impact Environnemental et Social (EIES) avant tout projet de développement.
Cet atelier s’est tenu à l’intention des agents publics de l’État issus des administrations concernées par les questions foncières. Y ont également pris part des professionnels de la justice, des membres d’organisations de la société civile environnementale ainsi que des représentants des peuples autochtones et des communautés locales des territoires d’Aketi et de Buta.
Selon Maître Patient Biselenge Bombali, expert en droit au sein de Tropenbos RDC et formateur principal, « Le CLIP garantit aux peuples autochtones et aux communautés locales le droit de disposer d’eux-mêmes, tandis que l’EIES constitue une obligation légale préalable à tout projet de développement. »
L’importance de ces outils juridiques a été soulignée dans le contexte de la prolifération des projets d’aménagement du territoire et d’exploitation des ressources naturelles dans la région.
Tropenbos RDC insiste sur le fait que la mise en œuvre effective du CLIP et des EIES est une condition incontournable pour la protection des droits des communautés concernées.
L’atelier a été qualifié de très enrichissant par les participants, qui ont reçu des informations essentielles sur les conséquences de l’absence de CLIP et d’EIES dans les projets en cours. Il a été rappelé que les communautés locales doivent constamment revendiquer leurs droits et rester vigilantes face aux projets susceptibles d’avoir un impact sur leur environnement et leurs conditions de vie.
Prenant la parole au nom du gouverneur de province, l’ingénieur Élie Alua, ministre provincial de l’Aménagement du territoire, Infrastructures, Travaux publics, Affaires foncières, Urbanisme et Habitat, a invité les participants à prendre conscience de leurs responsabilités dans la préservation des droits fonciers et environnementaux.
Les discussions ont mis en lumière plusieurs cas préoccupants, notamment l'absence de CLIP dans des projets d’exploitation forestière à Aketi et l’exploitation minière non réglementée à Mangi, dans le secteur de Baba de Kole (territoire de Banalia), qui n’a été précédée d’aucune étude d’impact environnemental et social. Ces pratiques exposent gravement les populations locales aux risques sociaux, économiques et environnementaux.
Cet atelier s’inscrit dans une série de trois sessions organisées par Tropenbos RDC à Buta, dans le cadre de son programme de renforcement des capacités des administrations foncières, en partenariat avec les autorités locales.
Rédaction