Ce vendredi 11 juillet, une séance d’échange organisée à Kinshasa par les structures Unis, Filimbi et Lucha a mis en lumière les disparités criantes entre les dépenses des institutions publiques et les conditions de vie des Congolais. Le thème, centré sur le train de vie des élites politiques, a suscité des débats houleux sur la gestion des ressources nationales.
Jacque Isongo, organisateur de l’événement, a déploré l’écart entre les promesses et les actes. Malgré l’engagement du gouvernement Suminwa à réduire les dépenses publiques, aucune mesure concrète n’a été observée. « Les salaires des enseignants et des forces de l’ordre stagnent, tandis que les dirigeants vivent dans l’opulence », a-t-il martelé, appelant à une réforme urgente.
Un rapport présenté lors de la rencontre révèle des chiffres alarmants : la Présidence de la République aurait dépensé 261 millions de dollars en six mois, épuisant presque son budget annuel. Parallèlement, des postes budgétaires opaques, comme le « fonds spécial d’intervention », serviraient à financer des avantages non justifiés pour les parlementaires.
Face à ces dysfonctionnements, les participants ont proposé des solutions : suppression d’institutions redondantes, transparence salariale et réorientation des fonds vers les secteurs prioritaires.
Franck Yenga