Selon des témoins, ces agents, récemment formés à Mahagi (Ituri), ont été surpris dans une concession par ces jeunes qui les ont soupçonnés d’appartenir à la rébellion du M23.
L’altercation a rapidement dégénéré, causant de graves blessures à l’un des agents et des dégâts matériels, dont une partie de la maison saccagée et incendiée.
L’intervention rapide de la police a permis d’éviter un bilan plus lourd.
Informé de la situation, le notable de l’Ituri John Kabwa est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie d’« acte discriminatoire et xénophobe » à l’égard des ressortissants de Mahagi.
« Je condamne fermement l’acte de discrimination régionale manifesté ce matin contre nos frères venus de l’Ituri. Ces jeunes n’étaient là que pour travailler dans une société de gardiennage, comme le font aussi nos frères du Nord-Kivu sur le sol iturien », a déclaré John Kabwa.
Il a qualifié cette agression de « sauvagerie et de barbarie » et a averti que de tels actes ne devraient plus jamais se reproduire, faute de quoi la cohabitation pacifique entre communautés pourrait être menacée.
Tout en condamnant fermement ces violences, John Kabwa a invité la population de l’Ituri et du Nord-Kivu à préserver la paix et à rejeter toute forme de haine tribale ou régionale.
« J’invite les populations de nos deux provinces sœurs à la cohabitation pacifique et à se rappeler que la colère est une mauvaise conseillère », a-t-il conclu.
Pour l’heure, les membres de TOP SIG agressés sont pris en charge par les services compétents, qui assurent leur protection. La police a ouvert une enquête pour identifier les auteurs de ces violences et prévenir de nouveaux débordements.
Alain Kisokero
