Comme le veut la tradition, la séance inaugurale a été présidée par le président de l’Assemblée provinciale, Dr Mateus Kanga Londimo, qui a prononcé un discours très attendu, centré sur la responsabilité, la transparence et la rigueur dans l’exercice du mandat des élus.
Dans son adresse, le président de l’organe délibérant a rappelé aux députés leur triple mission fondamentale : représenter le peuple, légiférer et contrôler l’action du gouvernement.
« Si nous choisissons la complaisance, nous trahirons la confiance de ceux qui nous ont élus. Mais si nous optons pour la rigueur, même au prix de nos avantages personnels, alors nous aurons servi l’intérêt supérieur de notre province », a-t-il déclaré.
Dr Kanga a souligné l’importance de préserver la crédibilité de l’Assemblée provinciale, qui, au début de la législature, avait suscité l’espoir de la population et était perçue comme une “chambre de contrôle respectée et crainte”, mais qui semble aujourd’hui fragilisée par certaines dérives.
Le président a tenu à clarifier que le contrôle parlementaire ne doit pas être assimilé à un acharnement politique. « La rigueur n’est pas de la haine. Elle est une exigence morale et une redevabilité envers la seule autorité que nous devons craindre : le peuple », a-t-il martelé.
Appelant les élus à l’unité dans la diversité, à l’intégrité et à la fermeté dans l’action, Dr Kanga a cité la Bible (Proverbes 27:5-6) et l’ancien président français Charles de Gaulle pour rappeler que chaque génération a une mission, et que celle des élus de la Tshopo est de “libérer le peuple de la misère, de l’oubli et de l’injustice”.
Revenant sur l’un des rôles essentiels de l’Assemblée, Dr Kanga a insisté sur la valeur du contrôle parlementaire : « Le contrôle n’a pas pour vocation de nuire. Il est un levier de performance. La pression du contrôle est le meilleur moteur de l’efficacité et de la bonne gouvernance », a-t-il expliqué.
Il a également assuré que le bureau de l’Assemblée provinciale est disposé à rendre compte, non seulement devant ses collègues, mais surtout devant le peuple.
Le président de l’Assemblée provinciale a exhorté les élus à placer cette session sous le signe du devoir envers la population et à redonner confiance à un peuple qui, selon lui, “attend des actes concrets plutôt que des querelles politiciennes”.
Rédaction.
