Tout a commencé par une réunion technique tenue au cabinet du ministre, réunissant les représentants des entreprises concernées ainsi que les responsables de l’Office des Voiries et Drainage (OVD), de la Division provinciale des ITP et autres services. L'objectif était d'évaluer l’état d’avancement des chantiers et harmoniser les actions de suivi.
À la suite de ces échanges, le ministre Likaka a effectué une visite d’inspection sur plusieurs sites afin de constater personnellement la qualité des travaux en cours et de prendre des décisions correctives.
La première étape était le boulevard Lumumba, sur le tronçon rond-point Stade – ministère provincial de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté, où travaille l’entreprise Safrimex.
Alors que la société s’apprêtait à poser la couche d’enrobé, le ministre a ordonné la suspension immédiate de cette phase, exigeant d’abord les résultats des tests de laboratoire effectués par l’Office des routes et par l’entreprise elle-même sur la qualité du bitume et des couches inférieures.
« Aucun enrobé ne sera posé sans que nous ayons les résultats certifiés par les missions de contrôle. Il s’agit de préserver la durabilité des ouvrages financés sur fonds publics », a insisté le ministre.
La deuxième étape était la commune de Mangobo, sur l’axe Maison communale – Christ Roi – ABC. Sur place, le ministre a constaté que l’entreprise ZS Africa Solutions procédait à de simples réparations sur d’anciens caniveaux, au lieu de construire de nouvelles structures solides et durables.
« Nous avons découvert que certains caniveaux sont seulement retouchés, alors qu’ils datent de plusieurs années. Ce n’est pas acceptable. Nous voulons des ouvrages neufs, résistants et conformes aux standards », a déclaré Héritier Likaka Balombo.
Le ministre a donc suspendu les travaux sur les anciens caniveaux, tout en autorisant la poursuite de ceux réalisés sur de nouveaux tracés. Une évaluation technique complète sera effectuée avant toute reprise.
L’ingénieur Héritier Likaka a déploré l’absence de la mission de contrôle sur certains chantiers, soulignant que la surveillance et la certification technique sont obligatoires avant chaque étape.
« Depuis le lancement de certains travaux, la mission de contrôle n’a pas été visible sur le terrain. C’est une faute grave. Nous tirerons toutes les conséquences. Aucune entreprise ne peut évoluer sans encadrement technique », a-t-il averti.
Le ministre a rappelé que cette rigueur vise à éviter la répétition des erreurs du passé, où certaines routes récemment asphaltées, comme celles de l’avenue Kitima ou du 4 janvier, présentent déjà des signes de dégradation à certains endroits.
« Le Chef de l’État a offert à la Tshopo plus de 80 kilomètres de routes. Nous ne pouvons pas nous permettre que ces infrastructures se détériorent après deux ans. Nous devons protéger ce cadeau et garantir un travail bien fait », a-t-il conclu.
Rédaction.
