Les travaux de la 2ᵉ Conférence sur les mines, l’énergie et les infrastructures se sont poursuivis mardi 4 novembre à l’Université de Kindu, dans l’amphithéâtre Mussa Kabwankubi Moïse.
Cette deuxième journée a été consacrée à la présentation des missions et réalisations des entreprises publiques, dont l’OVD et l’ANSER, avant que les participants ne soient répartis en groupes thématiques autour des trois grands secteurs de la conférence.
Parmi les invités de marque, le gouverneur du Haut-Uélé, Jean Bakomito Gambu, a salué l’organisation exemplaire de cette rencontre stratégique par le gouvernement provincial du Maniema, conduit par le gouverneur Mussa Kabwankubi Moïse.
Dans son intervention, Jean Bakomito a appelé le Maniema à se préparer à la sous-traitance, à l’heure où plusieurs investissements miniers pointent à l’horizon. « Il faut se préparer pour que les Congolais puissent croître leurs affaires et devenir de véritables opérateurs économiques », a-t-il insisté.
Le gouverneur du Haut-Uélé a plaidé pour une diversification économique à travers la relance de l’agriculture.
« À côté de l’or jaune, nous devons valoriser l’or vert », a-t-il déclaré, évoquant les efforts entrepris dans sa province où 700 hectares de cultures pérennes (café et cacao) ont été relancés par son gouvernement provincial.
Selon lui, cette approche doit inspirer d’autres provinces : « Nous faisons les routes, certes, mais nous devons relancer notre économie à travers l’agriculture. Les deux vont ensemble. »
Jean Bakomito a par ailleurs invité son collègue du Maniema à visiter sa province, le Haut-Uélé, dans le cadre d’une coopération interprovinciale visant le partage d’expériences en matière de relance agricole et de gestion des ressources naturelles.
« Nous devons apprendre les uns des autres. Ce type de conférence est un espace d’échanges qui permet de trouver des solutions concrètes à nos défis communs », a-t-il déclaré.
Le gouverneur du Haut-Uélé a souligné que ce forum offre une plateforme d’investissement cruciale :
« Le Maniema a besoin d’un investissement de 18 millions USD pour une usine de traitement de cassitérite ou d’étain. Ce sont à travers des échanges comme ceux-ci que naissent les résolutions servant de base au lobbying auprès du gouvernement central. »
Il a aussi salué la présence de la Banque africaine de développement (BAD), prête à financer des études pour identifier les besoins prioritaires d’investissement dans le Maniema, ainsi que l’engagement de partenaires tels que PPC, acteur majeur du secteur du ciment.
Pour Jean Bakomito, cette deuxième édition prouve que le Maniema s’impose comme une province dynamique et visionnaire.
« Faire déplacer autant de ministres stratégiques, ce n’est pas rien. C’est déjà une réussite », a-t-il affirmé, avant de conclure :
« Ces rencontres permettent de créer des emplois, d’offrir plus d’opportunités aux jeunes et de bâtir un Congo plus fort à partir de nos provinces. »
Rédaction.
