Dans une interview exclusive accordée à la chaîne canal Orient samedi 1 novembre, ce scientifique a plaidé pour un retour au dialogue interinstitutionnel afin de préserver l’intérêt supérieur de la Tshopo.
Interrogé sur la destitution du gouverneur Paulin Lendongolia par l’Assemblée provinciale, le Professeur Ndeke n’a pas caché sa préoccupation. « La province traverse une crise qui, à mon humble avis, était évitable. Si les acteurs politiques avaient privilégié avant tout l’intérêt de la Tshopo, nous n’en serions pas là », déclare-t-il.
Pour lui, la situation actuelle est avant tout une crise institutionnelle, et non un conflit de personnes. « Il ne faut pas qu’il y ait de vainqueur ou de vaincu. Le seul vainqueur doit être la province elle-même », insiste le Professeur Ndeke.
Éviter le bras de fer, privilégier la concertation
Alors que le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur a relevé des irrégularités dans la procédure de destitution, l’universitaire préfère ne pas s’attarder sur les querelles politiques. « Ce sont des institutions politiques, donc des rapports de force existent. Mais dans ces rapports, il faut veiller à ce que l’intérêt de la province soit préservé », recommande-t-il.
Pour sortir de l’impasse, le Professeur Casimir Ndeke appelle à activer les mécanismes de concertation prévus par la loi.
« Il existe une rencontre interinstitutionnelle prévue dans le règlement intérieur de l’Assemblée provinciale. Ce cadre aurait pu permettre de résoudre le différend sans en arriver à cette crise que j’appelle artificielle », souligne-t-il.
Selon lui, le dialogue interinstitutionnel doit être réhabilité et institutionnalisé pour éviter la répétition des crises politiques à la Tshopo.
« Aujourd’hui c’est le gouverneur Paulin Lendongolia, demain ce sera peut-être un autre. Tant que nous ne cultivons pas la culture du dialogue, nous serons dans une succession de crises », met-il en garde.
Le Professeur Ndeke conclut par un appel à la responsabilité des dirigeants provinciaux : « Un homme politique doit savoir anticiper. Lorsqu’on voit venir une crise, on doit poser des actes pour l’éviter. C’est cela, gouverner avec sagesse et patriotisme. »
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