Deux semaines après l’ouverture du procès de Corneille Nangaa et de ses alliés du M23 la cour militaire de Kinshasa/Gombe a rendu un verdict ce jeudi 8 août, condamnant à mort Corneille Nangaa ainsi que plusieurs de ses complices. En plus de cette peine capitale, la cour a ordonné la confiscation des biens des prévenus et leur interdiction d'exercer des fonctions publiques.
Cette audience a vu la présence du ministre d'État à la Justice, Constant Mutumba, qui a exprimé la satisfaction du gouvernement envers cette décision judiciaire. Il a souligné son engagement à veiller à l'application rigoureuse de toutes les décisions rendues par la cour.
Constant Mutumba a précisé que la République Démocratique du Congo a récemment levé le moratoire sur la peine de mort, ce qui lui permet de s'assurer que cette sanction, ainsi que d'autres peines, seront mises en œuvre après épuisement des recours. Il a affirmé que cette décision viserait à dissuader d'éventuels traîtres à la République.
“Pour ceux qui se retrouvent en fuite, notamment M. Corneille Nangaa et ses affidés, nous allons lancer des mandats d’arrêt international pour les appréhender. Nous coopérerons avec certains pays avec lesquels nous avons des accords de coopération judiciaire afin que, partout où ils se trouvent, puisque désormais condamnés par la justice, ils soient appréhendés, arrêtés et extradés immédiatement en RDC pour purger leurs peines”, a-t-il déclaré.
En outre, Constant Mutumba a indiqué que des enquêtes sont en cours pour engager des poursuites contre ceux qui auraient des liens avec le régime de Kigali, l'Alliance fleuve Congo (AFC) et le mouvement armé M23. Il a averti que d'autres personnalités congolaises soupçonnées de collaboration avec ces entités pourraient également être traduites devant la justice dans un avenir proche.
Enfin, la cour militaire a mis à jour la liste des condamnés, portant à 26 le nombre total de personnes condamnées à mort.
Franck YENGA