Chiffré à 456 milliards, 820 millions de francs congolais, le projet d'édit budgétaire pour l’exercice 2025 de la province de la Tshopo a été jugé recevable par l'Assemblée provinciale lors de la plénière tenue mardi 10 décembre à la fourchette boyomaise.
Dans son intervention, le président de l'organe délibérant, docteur Mateus Kanga Londimo, a adressé un message clair au gouverneur Paulin Lendogolia concernant la gestion des finances de la province. Pour Mateus Kanga, il est important que chaque acteur impliqué dans la gestion des finances publiques respecte strictement les limites de son rôle.
Il a précisé que le sous-gestionnaire de crédit et le comptable du gouvernorat doivent se concentrer exclusivement sur les dépenses liées au fonctionnement interne du cabinet du Gouverneur. Ces responsabilités incluent le financement des besoins administratifs et logistiques du cabinet.
Cependant, le président de l'Assemblée provinciale a souligné que, lorsqu'il s'agit des dépenses extérieures au cabinet du Gouverneur, la gestion doit être confiée aux ministres provinciaux des Finances et du Budget. Ces derniers ont la responsabilité de superviser ces dépenses et d’en rendre compte devant l’assemblée plénière.
Cette déclaration vise à établir une ligne claire de responsabilité et de reddition de comptes dans la gestion des finances publiques au niveau provincial. En séparant les rôles, Kanga semble chercher à éviter toute confusion ou chevauchement qui pourrait mener à des pratiques inappropriées ou à un manque de transparence. Ainsi, il promet des sanctions sévères à l'égard de tout usurpateur des rôles des ministres.
Le rôle des ministres provinciaux des Finances et du Budget est important, car ils agissent comme garants de la transparence financière vis-à-vis des institutions provinciales, notamment l'assemblée provinciale, qui détient le pouvoir de contrôle. En revanche, les gestionnaires au sein du cabinet du Gouverneur se concentrent sur les dépenses quotidiennes et internes, réduisant ainsi le risque de conflits d’intérêts ou de malversations.
Cette clarification renforce les mécanismes de responsabilité et vise également à assurer une gestion plus efficiente des fonds publics de la Tshopo. Cela rappelle également l'importance de la collaboration et du respect des attributions de chaque acteur dans un système démocratique et décentralisé.
Rédaction.