Ces chiffres ont été dévoilés ce mardi 7 janvier par Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, lors d’une interview accordée à Radio Okapi.
Parmi les interpellés, 127 ont été transférés vers des prisons de haute sécurité, 149 sont en transit à la prison centrale de Makala, tandis que 2 301 personnes restent en détention préventive.
« Nous sommes en phase d’évaluation de cette première étape pour nous assurer de l’efficacité des actions entreprises et intensifier nos efforts pour garantir la sécurité des populations de Kinshasa. À ce jour, 276 individus ont été condamnés par des juridictions civiles et militaires. Certains ont été relaxés faute de preuves, ayant été arrêtés dans des circonstances malheureuses, notamment dans des zones ciblées par la police. Cependant, les résultats montrent des avancées significatives grâce au travail de la police », a déclaré Jacquemain Shabani.
Il a également souligné que son ministère travaille sur un plan de renforcement des capacités de la Police nationale congolaise (PNC), notamment en termes de moyens opérationnels, de mobilité, d’équipements et de formation.
« Je tiens à rassurer nos concitoyens : un travail de fond est en cours pour doter la République démocratique du Congo d’une police plus qualifiée et mieux entraînée. Nous lancerons très bientôt, au cours de l’année 2025, une campagne nationale de recrutement pour renforcer nos effectifs », a-t-il ajouté.
Face à l’urgence de lutter contre le phénomène Kuluna, devenu un fléau dans les quartiers urbains de Kinshasa, le gouvernement envisage d’étendre l’opération Ndobo à d’autres grandes métropoles du pays, notamment Matadi, Kikwit, Goma, Lubumbashi et Mbandaka.
Le phénomène Kuluna, souvent associé à des actes de violence, des cambriolages et des agressions, reste une préoccupation majeure pour les habitants de Kinshasa.
Franck Yenga
